Mali : un deuxième jihadiste français en partance pour Tombouctou avait été arrêté au Niger

Exclusif. On vient seulement de l’apprendre, mais un candidat français au jihad avait été arrêté, le 7 août, à Niamey. Cédric Labo Ngoyi Bungenda, Franco-Congolais de 27 ans, tentait de passer par le Niger pour rejoindre le Mali afin d’y combattre aux côtés d’Aqmi. Une interpellation qui confirme la crainte des services de renseignement quant à l’existence d’un réseau, certes très restreint, de jihadistes français.

Abdel Jelil, d’origine bretonne, a révélé l’existence d’un groupe de jihadistes français. © Capture d’écran

Abdel Jelil, d’origine bretonne, a révélé l’existence d’un groupe de jihadistes français. © Capture d’écran

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Publié le 12 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

Ce n’est pas un mais deux aspirants jihadistes français qui ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre Tombouctou et les combattants d’Aqmi au Mali. Avant le Franco-Malien Ibrahim Ouattara, stoppé le 4 novembre, c’est un Franco-Congolais de 27 ans qui avait vu son périple prendre fin à Niamey, le 7 août.

Arrivé au Niger quelques semaines plus tôt, en provenance d’Asnières, en région parisienne, l’homme n’a commis qu’une bévue mineure en tentant d’acquérir un faux permis de conduire dans la capitale. Mais la police nigérienne a flairé une affaire plus importante, analysant son téléphone et son ordinateur portable, qui ont aussitôt trahi le candidat au jihad.

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La peur d’une seconde affaire Merah

Interrogé par les autorités, le Franco-Congolais (RDC), animateur scolaire en France, a alors avoué qu’il cherchait à se rendre à Tombouctou afin de combattre aux côtés d’Aqmi. L’homme a par conséquent été expulsé vers la France où les services de renseignement espèrent l’interroger et exploiter les informations obtenues afin de contrer une éventuelle menace terroriste.

Les autorités françaises sont en alerte depuis qu’un Français d’origine bretonne, résidant à Tombouctou, a posté une vidéo dans laquelle il se dit lié à Aqmi. Abdel Jelil, de son vrai nom Gilles Le Guen, y prédit qu’une intervention au Mali aurait des conséquences désastreuses. Une menace directe d’Aqmi qui a réveillé les craintes dans l’Hexagone, où l’affaire Merah a laissé des traces profondes. Depuis, Le Guen a été arrêté par Aqmi, qui le soupçonne d’espionnage au service de la France…

En lire davantage sur ce sujet dans le
numéro 2705 de Jeune Afrique, en kiosques du 11 au 17 novembre.

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