Côte d’Ivoire : la CPI confirme sa compétence pour juger Laurent Gbagbo
La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, mercredi 12 décembre, sa compétence pour juger Laurent Gbagbo. L’ancien président de la Côte d’Ivoire, détenu à la prison de La Haye, est soupçonné d’être « coauteur indirect » de crimes contre l’humanité pendant la crise postélectorale en 2010-2011.
![3 000 personnes ont perdu la vie pendant la crise postélectorale de 2010-2011. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/12/12/012122012180312000000gbagbocpiappel.jpg)
3 000 personnes ont perdu la vie pendant la crise postélectorale de 2010-2011. © AFP
Au cours d’une audience à La Haye, la juge Anita Usacka a reconnu la CPI compétente pour juger Laurent Gbagbo. « L’appel est rejeté » a-t-elle déclaré. La décision ayant été rendue par une chambre d’appel, la défense de l’ex-président ivoirien ne pourra désormais plus s’y opposer.
L’instance internationale s’était déjà déclarée compétente en août pour juger Laurent Gbagbo. Elle s’était fondée sur une déclaration signée par la Côte d’Ivoire le 18 avril 2003, dans laquelle le pays reconnaissait la compétence de la CPI. Estimant que cette déclaration n’était pas valable pour la période, 2012-2011, pendant laquelle se sont déroulés les faits pour lesquels Laurent Gbagbo est poursuivi, la défense avait fait appel.
En vain donc. Pour la deuxième fois, les juges ont estimé que la déclaration ivoirienne, signée par Bamba Mamadou, alors ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, reconnaissait la compétence de la CPI « pour une période indéterminée ».
Crimes contre l’humanité
La CPI soupçonne Laurent Gbagbo d’être « coauteur indirect » de crimes contre l’humanité commis pendant les violences postélectorales de 2010-2011. L’ancien chef de l’État avait refusé de laisser le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, actuel président, plongeant le pays dans une crise meurtrière qui a fait 3 000 morts.
(Avec AFP)
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