À Bamako et Kati, des manifestants réclament la libération du Nord-Mali

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi 9 janvier à Bamako et à Kati pour réclamer des concertations sur la transition, la libération du Nord et le départ de Dioncounda Traoré. Des chars étaient positionnés près du palais présidentiel de Koulouba et le conseil des ministres a été reporté à jeudi.

Une manifestation pro-putschiste, à Bamako, le 28 mars 2012. © AFP

Une manifestation pro-putschiste, à Bamako, le 28 mars 2012. © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 9 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

La tension est monté d’un cran ce mercredi à Bamako et Kati. Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues, revendiquant un nouveau dialogue sur la transition politique, la libération de ses régions du Nord occupées par des islamistes armés et la démission du président intérimaire Dioncounda Traoré.

À Bamako, des manifestants ont tenu un sit-in sur la Place de l’Indépendance, brûlé des pneus et perturbé le trafic sur deux des trois ponts qui relient les deux rives du fleuve Niger coupant la ville en deux.

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Organisés en petits groupes, ils ont exigé la tenue immédiate de journées de concertations souveraines pour baliser la transition entamée après le coup d’État militaire du 22 mars.

Plate-forme politique

« Nous voulons immédiatement la tenue des journées de concertations pour parler de la feuille de route de la transition et pour parler de libération du nord du Mali », a déclaré Tahirou Bah, membre d’une coalition qui a rendu publique une plate-forme politique pour exiger la tenue de ces concertations.

Parmi les organisations signataires de cette plate-forme qui accusent le président Dioncounda Traoré de trahison figurent la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) et le Mouvement patriotique du 22 mars (MP 22), deux organisations pro-putschistes.

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Des chars étaient en outre stationnés non loin du siège de la présidence de la République à Koulouba, près de Bamako. Le 21 mai 2012, Dioncounda Traoré avait été violemment agressé par des manifestants dans l’enceinte du palais présidentiel.

Un groupe d’hommes en civil, armés, qui voulaient se faire servir de force du carburant dans une station-service, a par ailleurs échappé à un lynchage.

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"Dioncounda doit partir"

À Kati (15 km de la capitale), siège des meneurs du putsch du 22 mars, des jeunes ont érigé mercredi matin des barricades et perturbé la circulation. Ils ont également scandé des slogans contre Dioncounda Traoré. « Il (Dioncounda Traoré) est incapable de libérer le nord du Mali, il doit partir », a déclaré par téléphone à l’AFP Oumou Diarra, qui faisait partie des manifestants.

D’après une source officielle, le traditionnel conseil des ministres de mercredi a été reporté à jeudi en raison de ces manifestations et pour des raisons de sécurité.

(Avec AFP)

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