Aqmi : Abou Zeid a-t-il été tué par l’armée française au Mali ?

Selon plusieurs sources non officielles, l’un des principaux émirs d’Aqmi, Abou Zeid, aurait été tué au cours de frappes de l’aviation française au nord du Mali. Une information à prendre avec précaution.

Abou Zeid est tenu pour responsable de la mort de deux otages : Edwin Dyer et Michel Germaneau. © saharamedias.net

Abou Zeid est tenu pour responsable de la mort de deux otages : Edwin Dyer et Michel Germaneau. © saharamedias.net

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 1 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Difficile de le savoir avec certitude puisqu’aucune source officielle et non anonyme ne l’affirme. L’un des principaux chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid, aurait été tué au nord du Mali lors d’une opération de l’armée française. C’est du moins ce qu’a affirmé, jeudi 28 février, la télévision privée algérienne Ennahar TV, précisant qu’une quarantaine de jihadistes auraient également été retrouvés morts et trois autres faits prisonniers.

Jeudi soir, le site du quotidien français Le Monde, dont un envoyé spécial se trouve à Kidal, est venu confirmer l’information, citant « une source fiable proche des opérations militaires en cours dans le nord du Mali ». Selon le journal, « des frappes aériennes ont eu lieu dans la zone d’Etagho, à quelques dizaine de kilomètres d’Aguelhoc (au nord de Kidal) », dans la région de l’Adrar de Tigharghar. Mais on ne sait pas avec précision quand la mort du jihadiste serait intervenue, sans doute dans les jours qui viennent de s’écouler.

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Incertitude sur le sort des otages

De son vrai nom Mohamed Ghdiri, Abdelhamid Abou Zeid est tenu pour responsable de l’enlèvement, le 16 septembre 2010, de sept salariés d’Areva et de Satom à Arlit, dans le Nord du Niger, dont quatre – des Français – sont toujours retenus en otages dans le nord du Mali, vraisemblablement non loin de la région des combats en cours dans le cadre de l’opération Serval. Au cours des derniers mois précédent l’intervention française au Mali, les négociations pour les faire libérer n’avaient pas abouti.

Né à Debded, un poste-frontière avec la Libye, Abou Zeid est ou était âgé d’une quarantaine d’année. Il était apparu pour la première fois en 2003 comme adjoint d’Abderazak El-Para, principal instigateur de l’enlèvement de trente-deux touristes européens dans le grand Sud algérien au cours de cette même année. Il est tenu pour responsable de l’assassinat en janvier 2009 d’un otage britannique, Edwin Dyer et de la mort d’un otage français, Michel Germaneau. Après la chute de Tombouctou, en 2012, il s’était installé dans le palais que s’était fait construire Mouammar Kadhafi, avant que celui-ci ne soit pulvérisé par les tirs de l’aviation française.

>> Lire son portrait complet ici : "Un tueur nommé Abou Zeid"

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Les troupes françaises (4 000 hommes) et le contingent du Tchad (environ 2 000 hommes) sont en première ligne dans l’extrême nord du Mali face aux jihadistes, qui ont opté pour la guérilla et des attentats-suicides. L’armée algérienne a renforcé sa présence à la frontière avec le Mali, fermée depuis le 14 janvier, afin d’éviter les incursions de jihadistes armés venus du nord.

(Avec AFP)

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