RDC : les luttes intestines du M23 éloignent la possibilité d’un accord à Kampala

La signature d’un accord de paix « d’ici au 15 mars », comme espéré lors des négociations de Kampala entre Kinshasa et le Mouvement du 23-Mars (M23), devient de plus en plus hypothétique. Les combats qui ont repris, le 9 mars, entre les deux factions rivales de la rébellion compliquent sérieusement la donne.

Des rebelles du M23 à Munagana, le 7 mars 2013. © AFP

Des rebelles du M23 à Munagana, le 7 mars 2013. © AFP

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Publié le 12 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Du côté de l’autre aile du M23, conduite par Jean-Marie Runiga et réputée proche du général Bosco Ntaganda, lui-même recherché par la Cour pénale internationale (CPI), les rebelles estiment que la situation sur le terrain, avec ses luttes intestines, doit obliger le gouvernement congolais à revoir ses plans de sortie de crise qui « misent plus sur Sultani Makenga ». Dans le cas contraire, il n’y aura pas de signature d’accord de paix à la date prévue. « Le 15 mars sera une journée avortée », prédit le porte-parole du M23 pro-Runiga, Séraphin Mirindi.

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Faux, répond Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais. « Nous ne traitons pas avec les ailes du M23. Nous avons déposé une série de propositions de sortie de crise à la médiation qui doit les soumettre au M23. Nous constatons simplement que ce groupe rebelle se déchire sur le terrain : c’est donc au médiateur de nous désigner un interlocuteur. Pour nous, Sultani Makenga et Jean-Marie Runiga, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Les deux sont à la tête de mouvements anticonstitutionnels », ajoute-t-il, soulignant qu’« avec ou sans accord », les pourparlers de Kampala prendront bien fin le 15 mars.

Pour nous, Sultani Makenga et Jean-Marie Runiga, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais

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Pendant ce temps-là, à Luanda, le président congolais Joseph Kabila se réunit avec ses homologues angolais, Eduardo dos Santos, et sud-africain Jacob Zuma pour « examiner les modalités de la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba », signé le 24 février entre 11 pays de la région des Grands Lacs et destiné à ramener la paix dans la partie est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à l’activisme de groupes armés successifs depuis près de deux décennies.

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Par Trésor Kibangula

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