Le Nigeria reconnaît détenir des enfants soupçonnés de liens avec Boko Haram

Le gouvernement nigérian a reconnu, jeudi 23 mai, détenir des femmes, mais aussi des enfants en relation avec les islamistes de Boko Haram. Le conseiller du président Goodluck Jonathan, Doyin Okupe, a indiqué qu’ils seraient libérés dans le cadre d’un geste d’apaisement annoncé mardi.  

Un bus transportant des détenus au Nigeria. © AFP

Un bus transportant des détenus au Nigeria. © AFP

Publié le 23 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Les autorités nigériannes ont reconnu, jeudi, détenir des enfants « suspectés d’être en lien ou impliqués » avec le groupe terroriste Boko Haram, en insurrection dans le nord-est du pays. Elles ont également indiqué qu’elles prévoyaient de les libérer dans le cadre d’un geste d’apaisement, annoncé plus tôt cette semaine, annonçant la libération de toutes les femmes.

« L’ordre de libération des détenus va être exécuté par phases », a précisé Doyin Okupe, conseiller du président Goodluck Jonathan, dans un communiqué du gouvernement publié jeudi. « Dans la première phase, l’accent va être mis sur les femmes et les enfants détenus pour leur implication présumée et/ou leurs liens avec l’insurrection dans certaines régions du pays ».

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L’action des forces nigériane critiquée

Boko Haram avait déjà réclamé à plusieurs reprises la libération de femmes et d’enfants retenus en prison. Son chef présumé, Abubakar Shekau, a affirmé récemment dans une vidéo que le groupe tenait en otages des femmes et des enfants en représailles. « Tant que nous n’aurons pas vu nos femmes et enfants, nous ne relâcherons jamais ces femmes et enfants », menaçait-il.

Cette promesse de libération intervient au moment où l’armée nigériane mène une vaste offensive contre les insurgés islamistes dans le nord-est du pays pour tenter de mettre fin aux violences qui secouent cette région depuis 2009.

Dans cette guerre contre le terrorisme, les ONG de défense des droits de l’homme ne cessent de dénoncer les nombreuses violations des droits humains – arrestations arbitraires, détentions illégales ou encore exécutions extra-judiciaires – dont se rendrait coupable l’armée nigériane.

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(Avec AFP)

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