50 ans de l’UA : le sommet des indésirables

Plusieurs chefs d’État du continent seront absents du sommet des 50 ans de l’Union africaine, les 26 et 27 mai, à Addis-Abeba. Parmi eux, le Centrafricain Michel Djotodia, dont le pays est suspendu de l’organisation panafricaine.

Le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, le 30 mars à Bangui. © Reuters/Stringer

Le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, le 30 mars à Bangui. © Reuters/Stringer

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Publié le 24 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

La Centrafrique étant suspendue de l’Union africaine (UA), le régime issu de la coalition Seleka, qui a pris le pouvoir le 24 mars dernier à Bangui ne peut accéder aux travaux du Conseil exécutif de l’organisation continentale. Aperçus non loin du siège de l’UA, les diplomates de l’ambassade de RCA à Addis Abeba n’ont pas été invités à pénétrer dans l’enceinte ultra sécurisée. Les travaux du Conseil exécutif de l’Union africaine (composé des ministres des Affaires étrangères) se sont déroulés sans eux.

Pour tenter de rompre l’isolement de la Séléka, un sommet extraordinaire des présidents de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) était censé se tenir le 26 mai, en marge de la célébration du cinquantenaire de l’Union africaine, avec à l’ordre du jour, la situation en Centrafrique. Seulement, en l’absence de plusieurs chefs d’État concernés, on est passé du sommet de décideurs à une simple réunion de concertation. Paul Biya du Cameroun a déjà fait savoir qu’il ne fera pas le déplacement d’Addis Abeba. L’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguéma Mbasogo non plus ne viendra pas. Occupé qu’il est à organiser des élections législatives, sénatoriales et locales qui se tiendront le 26 mai prochain, mais aussi à surveiller une situation politique tendue, qui a conduit le 15 mai dernier à l’arrestation de cinq opposants.

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Selon un proche du dossier, la réunion prévue à Addis Abeba devrait examiner la mise en application des recommandations du groupe international de contact sur la République centrafricaine qui a tenu le 3 mai dernier sa première réunion à Brazzaville au Congo à savoir : la restauration urgente de la paix et une meilleure protection des populations civiles, le cantonnement/désarmement d’un nombre important d’éléments de la Séléka, la création d’un Fonds d’affectation spéciale pour la remise en marche des services publics, etc.

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Par Georges Dougueli et Anne Kappes Grange, envoyés spéciaux à Addis Abeba

Centrafrique : comment sortir de l’impasse ?

Reçu à N’Djamena (14 mai), à Libreville (15 mai) et à Malabo (17 mai), Michel Djotodia, le président de la transition en Centrafrique, a demandé l’aide de ses pairs. Idriss Déby Itno, le président tchadien, a insisté auprès de lui sur l’urgence de convaincre les miliciens de la Séléka de déposer les armes, ainsi que sur la sécurisation des biens et des personnes, avec le concours de la force de maintien de la paix en Centrafrique (Micopax), dont les effectifs vont être portés à 2 000 hommes. Les chefs d’État africains sollicitent par ailleurs le soutien financier de l’Afrique du Sud, et celui, militaire, de la France pour sécuriser la capitale. « On réfléchit à cette demande, explique un diplomate français. C’est important que l’Afrique du Sud s’implique dans le processus. » Pour sa part, la communauté internationale souhaite que Djotodia se penche rapidement sur le problème des réfugiés, laisse des observateurs des droits de l’homme se déployer dans le pays et ouvre son gouvernement à toutes les composantes de l’opposition.

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