Mali : le médiateur Blaise Compaoré entame des concertations sur Kidal
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, commence à partir de lundi 27 mai des négociations pour débloquer la situation à Kidal. La ville est toujours occupée par le MNLA et le MIA, deux groupes armés touaregs qui refusent le retour de l’armée et de l’administration maliennes.
Après des longues semaines de préparation, les concertations sur le sort de la ville de Kidal doivent commencer ce lundi à Ouagadougou sous l’égide de Blaise Compaoré, médiateur régional pour la crise malienne.
Bilal Ag Acherif, le chef du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), et Tiébilé Dramé, émissaire des autorités de Bamako pour le Nord du Mali, sont arrivés dimanche soir à Ouagadougou. « On aura des discussions avec chacun d’eux pour voir si un accord est possible », a déclaré à l’AFP un conseiller du président burkinabè.
Une élection présidentielle est prévue en juillet au Mali, mais elle est suspendue à une solution à Kidal (nord-est). Cette ville est en effet occupée par le MNLA et un autre groupe armé touareg, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), qui refusent le retour de l’armée et de l’administration maliennes. Selon le conseiller du chef de Blaise Compaoré, Tiébilé Dramé devrait être reçu lundi à « 11h00 » (locales et GMT) par le chef de l’État burkinabè.
« C’est toujours le même schéma : on aura les consultations séparées avec les parties, ensuite il y aura des discussions avec les partenaires et finalement un dialogue direct » entre les différents protagonistes, a expliqué cette source, citant la France, l’ONU et l’Union africaine comme « partenaires ».
Le MIA à la table des négociations
Le secrétaire général du MIA, Algabass Ag Intalla, a indiqué à qu’il se rendrait à Ouagadougou « dans la semaine » à l’invitation de la médiation au nom du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), organisation qui veut fédérer tous les groupes armés encore installés dans le Nord.
Le MNLA, groupe touareg autonomiste et laïc, avait conquis en 2012 le Nord du Mali avec des islamistes armés, qui en ont ensuite évincé ces rebelles touaregs. L’opération Serval menée par la France et des troupes africaines depuis janvier a permis de reprendre le contrôle du Nord aux jihadistes tels Aqmi ou Ansar Eddine, dont le MIA est une dissidence.
Médiateur pour le compte de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le président Compaoré avait mené l’an dernier de longues négociations avec le MNLA et Ansar Eddine. Sa médiation avait finalement été suspendue en raison du déclenchement des opérations militaires.
(Avec AFP)
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