Centrafrique : un gouvernement d’union nationale dominé par la Séléka

Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a formé, jeudi 13 juin, un nouveau gouvernement d’union nationale censé normaliser la situation en Centrafrique. Les postes-clés restent aux mains des anciens rebelles de la Séléka qui ont renversé le pouvoir de François Bozizé en mars dernier.

Nicolas Tiangaye, le Premier ministre centrafricain a dévoilé son nouveau gouvernement. © SIA KAMBOU/AFP

Nicolas Tiangaye, le Premier ministre centrafricain a dévoilé son nouveau gouvernement. © SIA KAMBOU/AFP

Publié le 13 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a formé jeudi 13 juin, un nouveau gouvernement d’union nationale censé normaliser la situation en Centrafrique. Les postes-clés restent aux mains des anciens rebelles de la Séléka, selon un décret diffusé à la radio nationale.

Composé de 34 membres, le gouvernement comprend neuf ministres issus de la coalition rebelle Séléka, sept issus de l’ancienne opposition et deux anciens proches du président déchu, François Bozizé. Les seize autres sont des membres de la société civile et de différentes formations politiques.

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Aux postes clés, on retrouve des figures de la Séléka : Gontran Djono aux Mines, Nourendine Adam, (chef de la rébellion de la Convention des patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP)) à la Sécurité, Mohamed Moussa Dhaffane aux Eaux et Forêts, ainsi que Christophe Gazam Betty à la Communication. Le président, Michel Djotodia, assumera également la charge de ministre de la Défense.

Du côté de l’ancienne opposition, le poste de ministre de l’Équipement et porte-parole du gouvernement reste à Crépin Mboli Gonda et les Télécommunications à l’opposant Henri Pouzère. Le Premier ministre sortant, Nicolas Tiangaye, lui-même issu de l’opposition, a été reconduit mercredi dans ses fonctions par le président de la République et ex-rebelle, Michel Djotodia.

Un seul proche de Bozizé

Sous la pression des chefs d’État d’Afrique centrale, réunis en avril à N’Djamena, Nicolas Tiangaye avait promis que toutes les sensibilités politiques seraient représentées dans son nouveau gouvernement, pour faciliter la transition en cours dans le pays. Mais parmi les huit nouvelles personnalités qui font leur entrée au gouvernement, ne figure qu’un seul ancien proche de Bozizé, ce qui porte leur nombre total à deux : Claude Lenga, nommé aux Droits de l’homme, et l’ancien porte-parole de la présidence, Gaston Mackouzangba, à la Fonction publique.

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La formation de ce nouveau gouvernement intervient presque trois mois après que le nouvel homme fort du pays, Michel Djotodia, a pris le pouvoir avec la coalition rebelle Séléka en renversant l’ex-président François Bozizé (66 ans) – exilé au Cameroun – contre lequel les nouvelles autorités de Bangui viennent d’émettre un mandat d’arrêt international.

(Avec AFP)

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