Poursuite des combats près de Goma : FARDC et M23 se rejettent la responsabilité

Depuis le 14 juillet, les combats ont repris entre l’armée congolaise et le Mouvement du 23-Mars (M23) dans les villages proches de Goma, la capitale du Nord-Kivu (est de la RDC). Mercredi 24 juillet , les deux camps se sont accusés mutuellement d’être responsables de la poursuite des affrontements.

Des officiers des FARDC le 24 juillet 2013 à Kanyaruchinya, à 15km de Goma. © AFP

Des officiers des FARDC le 24 juillet 2013 à Kanyaruchinya, à 15km de Goma. © AFP

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Publié le 25 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 25 juillet 2013 à 13 heures 40.

« Les combats ont cessé [dans l’après-midi du 24 juillet], mais ce sont les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) qui ont [commencé] de nouveau à attaquer les positions de l’armée », a déclaré mercredi après-midi un officier des Forces armées de la RDC (FARDC) sur la ligne de front. Quelques minutes plus tôt, deux bombes étaient tombées à Kanyaruchinya, une localité reprise au M23, à une douzaine de kilomètres de la ville de Goma.

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>> Lire aussi : Thierry Goffeau (MSF) : "Des milliers de déplacés sans assistance humanitaire adéquate" à Goma.

Bombardement de la cité de Rumangabo

De leur côté, les rebelles ont affirmé que l’armée les avait attaqués le même jour à 12 heures précises. « Les FARDC [ont bombardé] la cité de Rumangabo », à 45 km au nord de la capitale du Nord-Kivu, et où le M23 occupe une importante base militaire, a indiqué le colonel Vianney Kazarama, porte-parole du mouvement rebelle.

« Deux hélicoptères des FARDC [ont lâché] plusieurs bombes sur un quartier périphérique du camp militaire de Rumangabo », a précisé pour sa part Amani Kabasha, le chargé de communication du M23. Un « bombardement insensé et irresponsable qui a délibérément visé des civils » qui a fait 15 morts – dont des enfants et des femmes – et « 28 blessés graves », selon la rébellion.

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Loin du terrain militaire, les camps se livrent également une guerre de chiffres. Le groupe rebelle a affirmé, le 24 juillet, que « 401 soldats des FARDC avaient été tués dans des affrontements depuis la semaine dernière » et que « le M23 n’avait perdu que six hommes ». Un bilan invérifiable de source indépendante. Il en est de même de celui donné quelques jours plus tôt par le gouvernement congolais faisant état de « 120 rebelles tués » contre 10 morts du côté des FARDC.

"Pression"

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Quelques jours après la reprise des affrontements, Human Rights Watch a publié un rapport accablant sur le « soutien du Rwanda au M23 » ainsi que sur des exactions qu’auraient commises ces derniers mois les rebelles dans le Nord-Kivu. Depuis, « des familles à la frontières entre la RDC et le Rwanda sont menacées par le groupe rebelle qui les soupçonne d’avoir livré des informations à l’ONG », a déclaré ce jeudi 25 juillet un défenseur des droits de l’homme sur place.

Une femme enceinte a même  « été poignardée par ces rebelles » et a du être hospitalisée, a ajouté le militant. Les rebelles du M23 « ont tenté de faire pression sur la population pour qu’elle signe un mémorandum disant que ce qu’il y a dans le rapport de Human Rights Watch est faux, que c’est du mensonge. La situation devient vraiment très grave », s’est-il alarmé, appelant à l’aide la communauté internationale.

(Avec AFP)

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