Disparition de Ibni Oumar Mahamat Saleh : la justice tchadienne prononce un non-lieu

Après quatre années d’instruction, la justice tchadienne a décidé de prononcer un non-lieu dans l’affaire des personnes disparues – dont le chef de la principale coalition de l’opposition Ibni Oumar Mahamat Saleh – lors d’une offensive rebelle parvenue jusqu’aux portes du palais présidentiel à N’Djamena en février 2008.

Sadia Brahim (à droite), l’épouse de l’opposant Ibni disparu en 2008. © AFP

Sadia Brahim (à droite), l’épouse de l’opposant Ibni disparu en 2008. © AFP

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Publié le 26 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

La justice tchadienne jette l’éponge. Faute d’avoir pu « identifier les auteurs, coauteurs et complices » dans l’affaire des personnes disparues lors d’une offensive rebelle de février 2008 à N’Djamena, la justice a rendu une ordonnance de non-lieu dont l’AFP a obtenu copie le jeudi 25 juillet.

Dans ce document, la justice souligne toutefois « l’implication incontestable des forces gouvernementales » dans la « détention illégale » de Lol Mahamat Choua, même si l’enquête « n’a pas permis de citer nommément le ou les commanditaires ». L’opposant avait recouvré la liberté quelques semaines plus tard avec une autre figure de la politique tchadienne, Ngarléji Yorongar.

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Mais Ibni Oumar Mahamat Saleh, le chef de la principale coalition de l’opposition tchadienne, est resté disparu. Sa famille et sa formation politique, le Parti pour les libertés et la démocratie (PLD), avaient alors porté plainte.

Mur de silence

Une information judiciaire contre X avait été ouverte en juin 2009 – à la suite d’une enquête menée par des experts tchadiens et internationaux – pour « tentatives d’enlèvement, disparitions et assassinats ». Même si dans un rapport rendu public dès septembre 2008, une commission d’enquête avait déjà conclu qu’Ibni Oumar Mahamat Saleh était selon toute vraisemblance « décédé ».

Dans leur ordonnance de non-lieu, les magistrats affirment de facto s’être heurtés à un mur de silence pendant quatre ans, déclarant n’avoir pu retrouver aucun auteur présumé des nombreux crimes commis dans la capitale après la déroute des rebelles.

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« L’information n’a pas permis d’identifier les auteurs, coauteurs et complices des autres cas de disparitions, viols, incendies et autres destructions », note le document, faisant état d’absence de « charges suffisantes contre quiconque ».

De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme ont toujours dénoncé les entraves à l’enquête sur la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh. En avril 2012, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) et l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’Homme (ATPDH) avaient fustigé « l’impunité » dont bénéficiaient responsables civils et militaires dans ce dossier.

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(Avec AFP)

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