À Niamey aussi, on remanie
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a formé, mardi 13 août, un nouveau gouvernement d’union nationale, offrant à plusieurs personnalités issues de l’opposition des portefeuilles ministériels, selon un décret présidentiel lu à la télévision publique.
Mahamadou Issoufou a constitué, mardi, un nouveau gouvernement "de large ouverture", composé d’une trentaine de membres aux appartenances politiques diverses, d’après le secrétaire général du gouvernement Gandou Zakar.
Selon un décret présidentiel lu à la télévision publique, de nombreuses personnalités de l’opposition ont fait leur entrée dans le gouvernement, à l’instar des deux ténors du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), principal parti d’opposition, Wassalké Boukari et Alma Oumarou, qui deviennent respectivement ministres de l’Environnement et du Commerce. Le secrétaire général du MNSD, Albadé Abouba, est également nommé ministre d’État à la présidence. La formation de Mamadou Tandja, l’ex-chef de l’Etat renversé en 2010 par l’armée après dix ans de pouvoir, fait également partie de la nouvelle équipe du président Issoufou.
Un gouvernement d’union pour renforcer la sécurité
La plupart des ministères clés, tels que ceux de la Défense, du Pétrole, des Mines ou encore des Affaires étrangères et de la Justice, conservent leurs titulaires, proches du président. L’actuel Premier ministre touareg, Brigi Rafini, conserve quant à lui son poste. En revanche, l’Intérieur est désormais confié à Massoudou Hassoumi, précédemment directeur de cabinet de la présidence.
Malgré sa large majorité au Parlement, le président Issoufou, élu en 2011, souhaitait mettre en place un gouvernement d’"Union nationale" avec les partis d’opposition. Il avait récemment mené des tractations avec ses opposants, dont Mamadou Tandja, encore très populaire au Niger. Le 3 août dernier, à l’occasion de la fête de l’indépendance du pays, Mahamadou Issoufou avait justifié la "nécessité" d’un "gouvernement d’union" afin de renforcer la "stabilité politique" interne et surtout "la situation sécuritaire dans le Sahel".
Le 23 mai dernier, le Niger avait été frappé par un double attentat terroriste contre un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord du pays ainsi que le site d’uranium d’Areva, faisant une vingtaine de morts, selon le ministère de la Défense.
(Avec AFP)
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