RDC : plusieurs obus tombés sur la ville de Goma, 4 morts et une dizaine de blessés

Loin de la ligne de front, plusieurs obus sont tombés, le 22 août, dans la ville de Goma. Les tirs ont fait 4 morts et une dizaine de blessés, selon le lieutenant colonel Prosper Basse, porte-parole militaire des Nations unies. Le nouveau chef de la Monusco, Martin Kobler, a demandé aux Casques bleus de « prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils et empêcher l’avancée des rebelles du M23 », Mouvement du 23-Mars.

Des rebelles du M23, à 15 km de Goma, en RDC, le 3 juin 2013. © AFP

Des rebelles du M23, à 15 km de Goma, en RDC, le 3 juin 2013. © AFP

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Publié le 22 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 23/08 à 12h40

"La panique était générale lorsque de fortes détonations ont commencé à s’entendre au quartier commercial Birere, en plein centre-ville de Goma", témoigne Ley Uwera, journaliste-reporter sur place. Le 22 août, entre midi et 13 heures, des premiers obus sont tombés sur la capitale du Nord-Kivu.

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Les tirs d’artillerie ont fait 4 morts et une dizaine de blessés a annoncé, vendredi, le lieutenant colonel Prosper Basse, porte-parole militaire des Nations unies.

Une source onusienne a rapporté, jeudi soir, qu’au total "11 obus" sont tombés en deux temps et ont touché les quartiers "Katindo, Murara, Muzenze et le nord de l’aéroport". C’est "à Muzenze qu’il y a eu les morts", a-t-elle précisé, ajoutant également qu’une "femme et un enfant ont été tués et 17 personnes ont été blessées".

>> Lire aussi : la Monusco "en appui" des FARDC contre le M23 à Kibati, près de Goma

Derrière le campus universitaire où un obus a heurté la maison d’un personnel de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco), on a dénombré aucune victime humaine. Seul présent au moment du tir : Norbert, le gardien, traumatisé, qui peine à parler. Prostré dans sa guérite, il raconte : "J’étais juste devant la voiture (UN) quand l’obus est tombé… Je suis tombé à terre."

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"Empêcher toute avancée du M23"

La Monusco qui avait tracé, début août, une ligne rouge à ne pas franchir entre Goma et Sake, considère que "les zones peuplées et les positions des troupes de l’ONU ont été directement visées et touchées par des tirs au mortier indiscriminés". Son nouveau chef, Martin Kobler, a donné "l’ordre" aux Casques bleus "de réagir et de prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils et empêcher toute avancée du M23."

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Le M23, de son côté, se défend d’être responsable de ces tirs et accuse l’armée congolaise d’avoir bombardé Goma. "Depuis le début des combats, nous sommes restés sur nos positions", a affirmé Vianney Kazarama, le porte-parole militaire de la rébellion. "Ce sont des FARDC qui ont tiré des obus sur la ville depuis Sake où se trouve leur artillerie lourde", a-t-il ajouté.

Pour le colonel Olivier Hamuli, porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, les obus tombés dans la ville de Goma "pourraient plutôt provenir de Kigali" et non de positions des rebelles du M23 qui ont été, selon lui, "repoussés" lors des combats en cours à Kibati.

Par ailleurs, une bombe serait tombée sur le territoire rwandais. Selon un communiqué du ministère de la Défense du Rwanda, "les Forces armées de la RDC ont tiré délibérément une roquette de 107 mm dans le village de Bugu", à la frontière avec la RDC. Un "acte de provocation" et "injustifié", souligne le texte. Il y aurait eu des dégâts matériels, la bombe étant tombée dans une "zone urbanisée". Kigali a demandé à l’équipe du mécanisme conjoint de vérification élargie de descendre sur le lieu pour attester les faits.

En attendant, en fin de journée, le calme est revenu dans la ville de Goma. Des dizaines de curieux sont sortis pour se rendre sur les lieux touchés par les obus.

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Par Trésor Kibangula et Awa Diallo à Goma.

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