Tunisie : l’enquête de J.A. sur le « jihad du sexe » en Syrie

Depuis la fin septembre, la controverse n’en finit pas à propos du « djihad du sexe ». Fantasme ou réalité ? Une enquête du J.A. n° 2752, en kiosques du 6 au 12 octobre, fait le point sur ce que l’on sait vraiment d’une affaire sujette à toutes les manipulations.

Détail de la couverture du J.A. n° 2752. © J.A.

Détail de la couverture du J.A. n° 2752. © J.A.

Publié le 4 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Depuis janvier 2012, près d’une dizaine de milliers de Tunisiens auraient rejoint les rangs des insurgés syriens, notamment ceux des jihadistes de Jabhat-al-Nosra ("Front du soutien"). Le chiffre reste difficilement vérifiable, mais l’ONU en a officiellement recensé 3 000, et il est avéré que 1 900 d’entre eux ont péri dans les combats contre l’armée de Bachar al-Assad.

Plusieurs associations soutiennent que parmi ces recrues, de très jeunes Tunisiennes, manipulées par des salafistes, ont été envoyées accomplir le jihad-al-nikah ou "jihad du sexe", qui vise à satisfaire les besoins sexuels des combattants via de multiples mariages "temporaires". Une centaine seraient revenues au pays, enceintes ou malades pour la plupart.

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L’ampleur du phénomène est difficilement vérifiable. Celui-ci avait été reconnu officiellement, le 19 septembre, par le ministre tunisien de l’intérieur Lotfi Ben Jeddou, lors d’une assemblée plénière de la Constituante. Lequel avait ajouté, en outre, que l’État avait empêché 6 000 Tunisiens de rejoindre la Syrie. Quelques jours plus tard, il était revenu sur ses déclarations, minimisant le phénomène.

Théorie du complot

Toujours est-il que depuis deux semaines, la polémique enfle : l’ampleur du "jihad du sexe" divise les commentateurs, certains allant jusqu’à nier l’existence même du phénomène, sur le simple soupçon qu’il serait l’invention d’une campagne de discrédit menée contre l’opposition syrienne.

Les témoignages de ces femmes sont pourtant nombreux, même si – on les comprend – elles ne s’expriment pas à visage découvert. Des autorités religieuses tunisiennes se sont élevées contre le jihad al-nikah, menaçant de porter plainte contre les prédicateurs qui en font publiquement la promotion. Une cellule d’assistance aux victimes a été mise en place par le gouvernement. Et de nombreuses associations tunisiennes s’alarment des conséquences du phénomène, craignant non seulement une crise sanitaire, mais aussi la déchéance sociale des femmes abusées.

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rgb(255, 255, 0);">>> Lire l’intégralité de l’enquête dans J.A. n° 2752, en kiosques du 6 au 12 octobre.

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