RDC : selon Lambert Mende, le M23 « recrute et importe du Rwanda de la main-d’oeuvre militaire »
Selon Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais, le Mouvement du 23-Mars (M23) recrute des civils au Rwanda voisin pour en faire de la « main-d’œuvre militaire ». Il y a parmi eux « de nombreux enfants », a-t-il déclaré lundi.
Alors que les négociations entre le gouvernement congolais et le Mouvement du 23-Mars sont à nouveau au point mort, Kinshasa a accusé, mardi 22 octobre, les rebelles actifs dans l’est de la RDC de recruter des civils au Rwanda voisin pour en faire de la "main-d’œuvre militaire".
"Le M23 qui devait se démobiliser volontairement, selon les propos de son chef de branche politique (Bertrand Bisimwa), recrute et importe du Rwanda de la main d’œuvre militaire – au sein de laquelle se trouvent de nombreux enfants – pour attaquer les FARDC", l’armée gouvernementale, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, au cours d’une conférence de presse.
Ce dernier affirmé que cette "main-d’œuvre militaire" était composée d’enfants et d’adultes civils ayant suivi une "formation sommaire" avant d’être envoyés "à la boucherie".
Négociations suspendues
"Le M23 qui devait déposer les armes aligne une panoplie d’armes lourdes et même des chars de combat prêts pour le combat ; le M23 (…) tire sur les aéronefs des casques bleus et pointe ses canons sur la caserne de la mission onusienne, notamment à Kiwanja", a-t-il ajouté devant la presse.
Lundi, le chef de la Mission de l’ONU (Monusco), Martin Kobler, a accusé le M23 de chercher à recruter des jeunes gens parmi des groupes de réfugiés rentrant en RDC. Depuis la naissance de la rébellion, sur quelque 200 combattants du M23 qui se sont réfugiés à la Monusco à Goma, beaucoup affirment avoir été recrutés en Ouganda mais "surtout" au Rwanda, a-t-il souligné.
Amani Kabasha, porte-parole du M23, avait indiqué le 10 octobre que les combattants de son mouvement avaient "grandi majoritairement dans les camps" de réfugiés congolais situés au Rwanda et en Ouganda.
Cette déclaration du gouvernement congolais intervient alors que les négociations, qui avaient repris le 10 septembre après plusieurs mois d’arrêt, ont été à nouveau suspendu. Les deux camps se rejettent la responsabilité du blocage.
(Avec AFP)
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