RDC : Joseph Kabila promet de rapatrier la dépouille de Mobutu

La dépouille de l’ancien président congolais, Mobutu Sese Seko, mais aussi celle de l’ancien Premier ministre Moïse Tshombe, vont être rapatriées en RDC, a déclaré, mercredi, le président Joseph Kabila.

Joseph Kabila, le 5 octobre 2013 à Kinshasa. © AFP

Joseph Kabila, le 5 octobre 2013 à Kinshasa. © AFP

Publié le 23 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 23/10 à 17h20

Lors de son discours devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, mercredi 23 octobre, le chef de l’État, Joseph Kabila a annoncé que des dispositions allaient être prises "afin de procéder au rapatriement de la dépouille mortelle de l’ancien président [. . . ] Mobutu Sese Seko".

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La dépouille de l’ancien Premier ministre Moïse Tshombe sera également rapatriée.

Le rapatriement des sépultures de ces deux anciens dirigeants congolais faisait partie des recommandations adressées au début du mois au président Kabila par les "concertations nationales".

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L’ex-président du Zaïre est décédé le 7 septembre 1997 à Rabat, au Maroc, où il a été inhumé. Cette mort en exil était l’épilogue d’une lente agonie. Joseph Mobutu avait pris le pouvoir en 1965, cinq ans après que le pays avait reçu son indépendance de la Belgique. Il s’y était maintenu jusqu’en 1997 en utilisant le pays, qu’il avait rebaptisé Zaïre, comme sa propriété personnelle.

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Il en avait été chassé par Laurent-Désiré Kabila, dont la guérilla, qui vivotait depuis plusieurs décennies avait été remise en selle avec l’aide du Rwanda.

Moïse Tshombe, de son côté, avait été l’instigateur de la sécession du Katanga (riche province minière du Sud-Est de la RDC) à l’indépendance du pays en 1960.

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Il avait connu un premier exil en 1963 après le rattachement de cette province au reste du pays mais avait pris la tête d’un bref gouvernement de coalition l’année suivante. Accusé de haute trahison par Mobutu, il est mort en Algérie en 1969.

Vers un maintien de Matata ?

Devant les deux chambres, Joseph Kabila a également annoncé la mise en place d’un "gouvernement d’union nationale". "Ce gouvernement comprendra aussi bien des représentants de la majorité, que ceux de l’opposition et de la société civile", a ajouté le chef de l’État qui n’a en revanche pas précisé si l’actuel Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, serait maintenu.

Mais selon une source gouvernementale, ce dernier est assuré de rester à son poste et le remaniement doit permettre à certains poids lourds politiques de revenir aux affaires.

(Avec AFP)

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