Mali : la justice délivre un mandat d’amener contre le général Sanogo
La justice malienne a délivé 17 mandats d’amener contre des militaires dans le cadre de l’enquête sur les combats entre bérets verts pro-Sanogo et bérets rouges supposés pro-ATT, survenus le 30 avril 2012 à Bamako. L’ex-leader de la junte doit comparaître devant un juge d’instruction.
![Amadou Haya Sanogo, chef de la junte qui a renversé le président ATT, le 22 mars 2012. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/10/31/031102013172729000000sanogomandatoki.jpg)
Amadou Haya Sanogo, chef de la junte qui a renversé le président ATT, le 22 mars 2012. © AFP
Mis à jour à 19h30.
À la demande du juge d’instruction Yaya Karembe, qui exerce au Pôle économique et financier, 17 mandats d’amener ont été émis par la justice malienne à l’encontre de militaires impliqués dans les combats du 30 avril 2012 entre bérets verts favorables à l’ex-capitaine Amadou Haya Sanogo, aujourd’hui général 4 étoiles, et les bérets rouges du camp de parachutistes de Djicoroni, à Bamako, supposés favorables à l’ancien président destitué le 22 mars 2012, Amadou Toumani Touré.
Le mandat contre l’ancien chef des putschistes intervient après une avalanche de rumeurs faisant état de son arrestation ou de sa mise en résidence surveillée. Depuis la mutinerie du 30 septembre, dont certains leaders présumés ont été tués dans des circonstances floues, "Haya" et sa garde rapprochée font l’objet de toutes les attentions. La justice attend que les militaires proches du général, après s’être présentés à la Direction de la sécurité militaire, répondent à leur convocation.
La CPI semble également s’intéresser de près au cas de l’ex-leader de la junte, tout comme Human Rights Watch ou Amnesty International. Sanogo étant le plus haut gradé de l’armée malienne, les conditions d’exécution de son mandat d’amener devraient être discutées au niveau de la présidence. Mais Sanogo, dans tous les cas, devra comparaître devant le juge d’instruction. Qui décidera, à l’issue de cette première audition, de l’inculper ou non.
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