Mali : Amadou Haya Sanogo interpellé et conduit devant le juge
Le général Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’État du 22 mars 2012 contre le président Amadou Toumani Touré, a été interpellé jeudi à Bamako pour être conduit chez le juge. Convoqué pour être entendu au sujet des exactions commises par ses hommes, il avait refusé à plusieurs reprises de se présenter devant un magistrat, malgré le mandat d’amener délivré contre lui.
Le général Amadou Haya Sanogo a été interpellé par des militaires, mercredi 27 novembre, à son domicile de Bamako, pour être conduit devant un juge d’instruction. Le magistrat souhaite l’entendre sur l’éxécution et la disparition de plusieurs militaires opposés à son putsch contre le président Amadou Toumani Touré (ATT) en mars 2012.
Selon un journaliste de l’AFP, plusieurs dizaines de soldats maliens armés ont pénétré au domicile de Sanogo dans le centre de Bamako et en sont ressortis peu après en l’emmenant à l’arrière d’un véhicule. "Il ne voulait pas se rendre devant la justice, nous venons donc d’exécuter un mandat d’amener" a déclaré un militaire présent sur les lieux.
Amadou Sanogo, ancien capitaine promu général quatre étoiles en août, avait été convoqué fin octobre par un juge d’instruction de Bamako. Il ne s’était pas présenté devant lui, ce qui avait provoqué l’indignation de plusieurs partis et organisations de la société civile au Mali.
Exactions contre les "Bérets rouges"
Dans les mois suivant le coup d’État du 22 mars 2012, le quartier général de Sanogo et de ses hommes, situé dans une caserne de Kati, près de Bamako, a été le lieu de nombreuses exactions commises contre des "Bérets rouges", des militaires considérés comme fidèles au président ATT.
Des hommes politiques, des journalistes et des membres de la société civile ont également été victimes des brutalités des putschistes de mars 2012. Il y a une semaine, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), coalition de partis et organisations qui s’étaient opposés au coup d’État, s’était déclaré profondément indigné que le général Sanogo ne réponde pas à une convocation de la justice.
(Avec AFP)
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