Nord-Mali : éradiquer Aqmi, la nouvelle priorité de l’opération Serval

Avant de réduire dans quelques semaines ses effectifs dans le pays, l’armée française a décidé de renforcer sa stratégie de « contre-terrorisme » dans le nord du Mali, où elle traque les combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). C’est la nouvelle priorité de l’opération Serval.

Un soldat français dans la ville de Bourem, dans le nord du Mali, le 17 février 2013. © AFP

Un soldat français dans la ville de Bourem, dans le nord du Mali, le 17 février 2013. © AFP

Publié le 20 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Nous avons mené des opérations de contre-terrorisme qui ont donné des résultats les jours derniers. Nous avons agi et continuons d’agir pour éradiquer toute trace d’Aqmi", a déclaré, le 19 décembre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, en rappelant qu’"Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est une filiale d’Al Qaïda".

Interrogé par Europe 1, Jean-Yves Le Drian a confirmé que les soldats français traquaient Mokhtar Belmokhtar, le responsable de l’attaque du site gazier algérien d’In Amenas en janvier : "Il y a Mokhtar Belmokhtar, qui a été à l’origine de l’attentat en Algérie, puis il y a d’autres groupes".

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Opération Serval, nouvelle formule

Dimanche, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a en revanche confirmé la mort de 19 jihadistes, tués lors de récentes opérations françaises dans le nord du pays, sur lesquelles l’état-major des armées conserve la plus grande discrétion. Le message est clair : pendant l’opération Sangaris en Centrafrique, Serval au Mali continue.

Avec 2 800 hommes sur le terrain, l’armée française a concentré ses forces sur la sécurisation des élections législatives, dont le second tour a eu lieu dimanche. Mais l’effectif de l’opération Serval va à nouveau être réduit pour être ramené à un millier d’hommes dans les premiers mois de 2014. Une baisse des effectifs destinée également à permettre d’alléger le fardeau des armées, au moment où 1 600 hommes sont engagés pour une durée indéterminée dans l’opération en Centrafrique.

Chaque fois qu’on peut taper Aqmi ou le Mujao, on le fait.

Changement de format, changement de mission. Défaits dès les premiers mois de l’intervention française, les groupes jihadistes n’ont pas disparu pour autant du Mali. "Ils vont, viennent, se rassemblent, se dispersent, il faut donc les suivre de près. C’est le rôle que nous confions à nos forces pour l’année 2014", "dont la mission principale est désormais le contre-terrorisme", analyse Jean-Yves Le Drian.

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Opérations programmées, comme dans la région de Tombouctou et la zone de Taoudenni, près de la frontière algérienne, où selon les militaires maliens une vingtaine d’hélicoptères et des véhicules au sol ont été mobilisés. Opérations "d’opportunité" également, quand les soldats français recueillent des informations et débusquent les jihadistes. "On mène des opérations de recueil de renseignement, d’identification de cibles. Et chaque fois qu’on peut taper Aqmi ou le Mujao, on le fait", résume un proche conseiller du ministre de la défense.

(Avec AFP)

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