Centrafrique : incidents à Bangui, au moins sept morts dans la nuit

Plusieurs incidents ont été signalés dans la nuit de mercredi à jeudi dans un quartier du nord de Bangui. Le bilan provisoire fait état d’au moins sept personnes tuées. Des habitants accusent les éléments de l’opération Sangaris d’avoir tiré sur trois hommes lors d’une fouille. Ce que l’armée française dément, mais confirme qu »il y a eu un « accrochage ».

Bangui, capitale centrafricaine, le 6 décembre 2013. © AFP

Bangui, capitale centrafricaine, le 6 décembre 2013. © AFP

Publié le 16 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Un regain de violences a été observé dans la nuit du 15 au 16 janvier dans le quartier Bégoua 3, dans le nord de Bangui. Au moins sept personnes ont été tuées dans plusieurs incidents, selon des sources militaires et humanitaires.

Trois cadavres, dont un jeune d’une quinzaine d’années, tué par balle, étaient entreposés à la mosquée du quartier. De son côté, la Croix-Rouge centrafricaine a indiqué avoir ramassé dans la matinée les cadavres de quatre hommes tués à l’arme blanche.

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Des habitants du quartier ont accusé les militaires français de l’opération Sangaris d’avoir tiré sur les trois hommes lors d’une opération de fouille. "Ils ont tiré sur les trois hommes", a déclaré un jeune homme en montrant des douilles éparpillées près d’une tache de sang devant la porte d’une maison.

"Les trois morts n’ont rien à voir avec l’accrochage"

Contactée, l’armée a confirmé un accrochage mais démenti tout lien avec les morts. "Hier en fin d’après-midi nous avons été pris à partie par des éléments armés non identifiés. Nous avons riposté mais il n’y a aucune confirmation de bilan. Les trois morts n’ont rien à voir avec l’accrochage", a déclaré une source militaire française.

Les quatre cadavres ramassés par la Croix-Rouge centrafricaine étaient des chrétiens, dont trois passagers d’un taxi-brousse, tués à l’arme blanche, selon l’ONG. Plusieurs habitants chrétiens ont affirmé avoir été attaqués par des Séléka, les combattants musulmans.

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Selon divers témoignages, les incidents ont commencé en fin d’après-midi mercredi. "Nous avons entendu des coups de feu dans le quartier entre 18 et 19 heures", a expliqué un militaire centrafricain à la barrière du PK12 marquant la sortie nord de la ville, où sont postés des éléments centrafricains et de l’opération française Sangaris. "Des éléments français sont allés voir et après leur retour il y a eu du grabuge. Des centaines de chrétiens sont venus se réfugier de notre côté, et ont passé la nuit ici", a-t-il ajouté.

De leur côté, les civils musulmans continuaient à fuir vers le Tchad. Jeudi matin, des dizaines d’entre eux s’entassaient dans des camions partant vers le nord et escortés par les soldats tchadiens de la Misca.

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(Avec AFP)

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