Mali : cinq corps de militaires découverts dans deux fosses près de Kati
Les cadavres de cinq militaires ont été découverts dimanche soir dans deux fosses aux environs de Kati, près de Bamako, dans le cadre de l’affaire de la disparition des « Bérets rouges », en avril 2012.
Les découvertes macabres se poursuivent près du camp militaire de Kati. Dimanche 23 févrer au soir, les corps de cinq militaires ont été trouvés dans deux fosses aux environs de l’ancien fief des putchistes menés par Amadou Haya Sanogo, lors d’investigations menées dans le cadre de l’enquête sur l’affaire dite des "Bérets rouges".
"Nous informons de la découverte dimanche par une équipe conduite par le juge d’instruction Yaya Karembé de deux fosses communes contenant cinq corps de militaires", a déclaré une source judiciaire malienne qui a assisté à la découverte des corps. Les militaires avaient les mains liées dans le dos et "il y avait également des têtes de caïmans morts" dans une des fosses, a ajouté de même source.
>> Lire aussi : Sanogo, sa vie entre quatre murs
La découverte a eu lieu dans le cadre de l’enquête sur la mort d’une vingtaine de "Bérets rouges", du nom des parachutistes restés fidèles au président Amadou Toumani Touré (ATT) après le coup d’État militaire du 22 mars 2012. Ces parachutistes avaient été arrêtés à la suite d’une tentative de contre-coup d’État en avril 2012. Ils ont depuis disparus.
"L’enquête avance"
"L’enquête avance, il y a eu des aveux, ce qui permet d’aller vite dans les investigations", a déclaré une source proche des enquêteurs. Début décembre 2013, la justice avait découvert près du camp militaire de Kati, siège de l’ex-junte, un charnier contenant les corps de 21 militaires. Des analyses sont en cours pour confirmer qu’il s’agit bien de "Bérets rouges".
Du côté des putschistes de mars 2012, une vingtaine de militaires, dont le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, promu ensuite général, ainsi que l’ancien ministre de la Défense Yamoussa Camara, ont été arrêtés l’an dernier.
Dans les mois qui ont suivi le coup d’État, les hommes de Sanogo s’étaient rendus coupables de nombreuses violences contre des militaires considérés comme fidèles au président renversé, mais aussi contre des hommes politiques, des journalistes et des membres de la société civile.
(Avec AFP)
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