Côte d’Ivoire – Sondage : Charles Blé Goudé doit-il être transféré à la CPI ?
La Cour pénale internationale a rejeté, lundi, la demande d’un sursis de trois mois émise par le gouvernement ivoirien, concernant le transfèrement de Charles Blé Goudé à La Haye. Pour la CPI, l’ancien leader des Jeunes Patriotes doit être remis immédiatement à la justice internationale. Et vous, qu’en pensez-vous ? Donnez votre avis.
Charles Blé Goudé reste dans le viseur de la Cour pénale internationale. En rejetant, lundi 3 mars, le sursis de trois mois réclamé par l’État ivoirien pour examiner le cas de l’ancien leader des jeunes patriotes, la CPI a une nouvelle fois réclamé son transfert à La Haye.
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Abidjan avait demandé à la Cour, en janvier, un sursis jusqu’au 13 avril, en invoquant l’article 94 du Statut de Rome, constitutif de la CPI. Celui-ci stipule que "si l’exécution immédiate d’une demande devait nuire au bon déroulement de l’enquête ou des poursuites en cours dans une affaire différente de celle à laquelle se rapporte la demande, l’État requis peut surseoir à l’exécution de celle-ci pendant un temps fixé d’un commun accord avec la Cour".
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Mais, selon la Chambre préliminaire I de la Cour, la Côte d’Ivoire doit au contraire livrer Charles Blé Goudé à la justice internationale avant de "consulter la Cour, en vertu de l’article 89 du Statut de Rome". Celle-ci se chargera ensuite d’examiner si Charles Blé Goudé fait effectivement "l’objet de poursuites en Côte d’Ivoire pour un crime différent de celui pour lequel sa remise à la Cour est demandée", indique un communiqué de la Cour, cité par l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
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En attendant la fin de cette bataille de juristes, l’ancien jeune patriote reste détenu à Abidjan, après son arrestation en janvier 2013 au Ghana. Il a été inculpé par la justice ivoirienne pour "crimes de guerre" et est poursuivi par la CPI en tant que co-auteur indirect de meurtres, de viols et autres formes de violences sexuelles, d’actes de persécution et autres actes inhumains, ayant été commis durant la crise postélectorale.
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Par Mathieu OLIVIER
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