Mali : le jihadiste Omar Ould Hamaha, dit « Barbe rouge », donné pour mort
Selon deux sources citées par RFI, le jihadiste malien Omar Ould Hamaha aurait été tué la semaine dernière lors de bombardements de l’armée française au nord du Mali. Il avait participé à tous les mouvements terroristes de la région.
Selon deux sources anonymes citées par RFI, une figure très importante du jihadiste malien aurait trouvé la mort la semaine dernière lors de frappes de l’aviation française dans le nord du Mali. "Une source sécuritaire malienne et une autre régionale confirment toutes deux la mort de Omar Ould Hamaha", explique la radio internationale. L’homme dont la tête avait été mise à prix trois millions de dollars par les États-Unis se teintait la barbe au henné, ce qui lui avait valu le surnom de "Barbe rouge".
Dans son parcours de radical islamiste, ce Bérabiche de la région de Tombouctou aura mangé à toutes les sauces du jihad sahélien : on le soupçonne d’avoir été membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique ou tout au moins d’avoir fait le lien entre la nébuleuse terroriste et les groupes jihadistes de la région. Bras droit et à l’occasion porte-parole de Mokhtar Belmokhtar, on l’a vu également chef militaire d’Ansar Eddine de Iyad Ag ghali. Il était aussi membre du Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), au nom duquel il a par exemple annoncé la prise de la ville de Douentza, en septembre 2012.
Mutilations et lapidations
Durant les années 1980, il avait été enrôlé dans la Légion islamique de Kadhafi, apprenant le métier des armes et s’aguerrissant dans de nombreux combats au Tchad et au Liban. Il revient au Mali au moment de la rébellion touarègue en 1990. En 2013, après l’intervention franco-africaine au Nord du mali et la déroute des jihadistes, il avait finalement créé sa propre katiba, baptisée Ansar al-Charia, après avoir été déjà donné pour mort une première fois. Connu pour ses prêches enflammés en faveur de l’application stricte de la charia et des châtiments corporels (mutilations, décapitations, lapidations, etc), il avait laissé un souvenir assez mortifère aux populations du nord du Mali. Qui ne devraient, de fait, pas beaucoup le regretter.
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