Centrafrique : Catherine Samba-Panza plaide pour le réarmement de l’ensemble des forces armées

La présidente de la transition Catherine Samba-Panza a demandé publiquement le réarmement de l’armée, de la police et de la gendarmerie centrafricaines. Problème : la communauté internationale est loin de partager son point de vue.

La présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba-Panza. © AFP

La présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba-Panza. © AFP

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Publié le 27 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Y aurait-il un début de tension entre Catherine Samba-Panza et la communauté internationale ? Pour la première fois depuis son élection le 23 janvier, la présidente de la transition a publiquement fait part de ses divergences avec la stratégie mise en place par ses partenaires extérieurs. C’est la question des Forces armées centrafricaines (Faca) qui pose problème.

"Dès mon élection, j’ai demandé le réarmement de nos militaires, de nos gendarmes et de nos policiers. Mais j’ai été confrontée à un refus poli de la part du Conseil de sécurité des Nations unies," a-t-elle déclaré mercredi 26 mars dans un discours à la nation.

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Samba-Panza précise que "toutes les armes saisies par les Sangaris et la Misca (la force africaine) sont détenues par ces forces et n’ont jamais été restituées à la partie centrafricaine" et qu’elle a "saisi à plusieurs reprises le Comforce de la Sangaris et de la Misca à ce sujet". Sans succès donc. Pas étonnant sachant que la Misca comme les militaires français comptent détruire les stocks d’armes saisis.

Mise sous tutelle

"La question du réarmement de nos forces ne dépend pas que de moi. Je m’emploie tous les jours à convaincre nos partenaires extérieurs", poursuit-elle. Une confirmation, s’il en fallait, que la Centrafrique est proche de la tutelle.

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Ce manque de marge de manœuvre rend la mission de Catherine Samba-Panza – conduire la Centrafrique à des élections libres – bien délicate. Et le temps presse. "Chaque jour qui passe nous enfonce encore un peu plus dans l’abîme", admet-elle.

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Par Vincent DUHEM

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