Elio Di Rupo interpelle les chefs d’État africains sur la répression contre les homosexuels
Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, a appelé les dirigeants africains à veiller au respect des droits des minorités, notamment sexuelles, alors que certains pays africains ont adopté récemment des législations répressives.
![Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, à la Haye le 24 mars 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/04/03/003042014144318000000eliodirupo.jpg)
Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, à la Haye le 24 mars 2014. © AFP
"Nous ne pouvons pas tolérer, où que ce soit, que certains soient privés de leurs droits et persécutés en raison de leurs origines, de leur orientation sexuelle, de leur religion ou de leurs convictions", a déclaré Elio Di Rupo lors d’un dîner mercredi lors du 4e sommet UE-Afrique.
"Il y a encore trop d’hommes et de femmes dans le monde qui doivent se battre pour leur dignité et leurs libertés. Trop de minorités sont méprisées, trop de droits sont déniés", a insisté le Premier ministre belge dont l’homosexualité est publique depuis 1996.
L’opprobre des européens
Une déclaration qui visait implicitement l’Ouganda, le Nigeria et le Kenya, trois pays présents au sommet et dont les législations anti homosexuels ont récemment été renforcées. Elle s’ajoute également à l’opprobre croissant de plusieurs pays européens – dont le Danemark, la Suède, la Norvège et les Pays-Bas – qui ont annoncé le gel de l’aide apportée à l’Ouganda après la promulgation d’une loi qui criminalise la "promotion" de l’homosexualité et impose la délation.
>> Lire aussi : l’avocate Alice Nkom dénonce un "apartheid anti-homosexuels" au Cameroun
La partie européenne souhaitait faire inclure dans la déclaration finale du sommet, qui réunit près de 80 dirigeants européens et africains, une référence au respect de "l’égalité des sexes et des droits des groupes les plus vulnérables, incluant ceux appartenant à des minorités".
Peu claire, cette mention a disparu du projet final pour laisser place à l’engagement consensuel de "combattre toutes les formes de discrimination, de racisme, de xénophobie et tous les actes d’intolérance sur les deux continents".
Un engagement qui contraste avec les législations en cours sur le continent africain. Près de trois quarts des pays africains, à l’exception notable de l’Afrique du Sud, interdisent ou répriment l’homosexualité.
(Avec l’AFP)
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