Côte d’Ivoire : Ouattara lance le chantier de la nouvelle Commission électorale
Le Conseil des ministres de mercredi a accouché d’un projet de loi sur la prochaine commission électorale chargée d’organiser la présidentielle ivoirienne de 2015. Celui-ci sera soumis au vote des députés dans les prochaines semaines.
![La précédente CEI présidée par Youssouf Bakayoko (au c.), en 2010. © Issouf Sanogo/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/04/09/009042014172019000000ceicotafpoki.jpg)
La précédente CEI présidée par Youssouf Bakayoko (au c.), en 2010. © Issouf Sanogo/AFP
À un an de l’élection présidentielle de 2015, le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a lancé mercredi 9 avril la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). Selon Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement qui a confirmé cette information, la nouvelle CEI aura 13 membres contre 31 auparavant. "Les mouvements et forces politiques qui n’avaient plus droit de siéger quitteront la commission", a-t-il expliqué, faisant allusion aux composantes de l’ex-rébellion, notamment le Mouvement pour la Paix et la Justice (MJP), le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) et le Mouvement populaire du grand Ouest (MPIGO), qui continuaient de siéger à la CEI, malgré la fin de la crise postélectorale de 2010-2011.
Les accords de paix inter-ivoiriens de Ouagadougou en 2007 prévoyaient la création d’une nouvelle CEI après les élections législatives de fin 2011. Le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo avait fait de cette réforme un point essentiel des négociations avec le gouvernement dans le cadre du dialogue institué par le pouvoir actuel. Le nouvel ambassadeur des États-Unis, Terrence Patrick McCulley, n’a pas arrêté au cours des derniers mois d’inciter les autorités ivoiriennes à enclencher le processus de réforme, de même que les Nations Unies.
"La CEI sera composée de quatre représentants du président et du gouvernement, de 3 membres de la société civile dont deux religieux, de trois représentants de la coalition au pouvoir et de trois autres des partis d’opposition", a poursuivi Bruno Koné, avant de préciser qu’il ne s’agissait pour l’instant que d’un projet de loi. Les députés devront légiférer sur le sujet au cours des prochaines semaines.
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Par Baudelaire Mieu, à Abidjan
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