Mali : vague d’assassinats contre des informateurs de l’armée française
Une dizaine de personnes, accusées d’être des informateurs de l’armée française ou de la rébellion touarègue, ont été assassinées par des jihadistes ces onze derniers mois.
Les groupes jihadistes du Nord du Mali sont sans pitié avec ceux qu’ils soupçonnent d’informer leur ennemis français ou touaregs. Selon une source sécuritaire malienne, "au moins onze personnes accusées d’être des informateurs de Serval (nom de l’opération française au Mali) ou du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg), ont été assassinées ces onze derniers mois par les islamistes".
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Le dernier assassinat en date est celui de Sidati Ag Baye, sur lequel deux hommes à moto ont tiré à Kidal, fief de la rébellion touarègue dans l’extrême nord-est du pays. Une autre source militaire a précisé que cet homme, soupçonné "de travailler pour l’ennemi", était "surveillé depuis une dizaine de jours à Kidal par Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) et le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest)" et qu’il a été "victime d’un assassinat ciblé".
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Grièvement blessé, il a été transporté par l’armée française dans un hôpital de Gao, la grande ville du nord du Mali où il est décédé le 3 mai des suites de ses blessures. Il y a deux mois, dans la région de Tombouctou (nord-ouest), un groupe d’islamistes armés avait par ailleurs débarqué sur un marché pour y distribuer des tracts menaçant les "informateurs et les indicateurs des forces étrangères".
(Avec AFP)
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