Côte d’Ivoire : le salon Shield Africa 2014 s’ouvre dans un contexte de hausse des dépenses militaires

Une quarantaine d’exposants et près de 15 délégations ministérielles africaines sont à Abidjan du 6 au 8 mai pour la deuxième édition du Shield Africa, le salon international de la défense et de la sécurité intérieure.

À Abidjan le 6 mai 2014, à l’ouverture du Shield Africa. © Émilie Régnier pour J.A.

À Abidjan le 6 mai 2014, à l’ouverture du Shield Africa. © Émilie Régnier pour J.A.

Publié le 7 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Parrainée par le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi, la deuxième édition du salon international de la défense et de la sécurité intérieure, Shield Africa, s’est ouverte mardi 6 mai à l’École de police et de gendarmerie d’Abidjan. Pendant trois jours, une quinzaine de délégations gouvernementales (Sierra Leone, Mauritanie, Soudan, Niger, Angola, Cap Vert, Burkina Faso, Maroc, Guinée Équatoriale, Cameroun) vont se rencontrer et échanger avec une quarantaine d’exposants africains, européens et américains.

Tout l’appareil sécuritaire ivoirien était représenté lors de l’ouverture du salon, du simple gendarme au ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Hamed Bakayoko. "Aujourd’hui, l’implication des nouvelles technologies est une certitude. On ne maintient plus la sécurité comme il y a 20 ou 30 ans, a déclaré le ministre ivoirien. Et contrairement à ce que l’on croit, cela ne coûte pas si cher. Pour les questions de surveillance des frontières, des eaux maritimes, il y a des logiciels que nous pouvons appliquer pour se mettre au même niveau que les pays développés."

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Nouvelles menaces sécuritaires

Paul Koffi Koffi s’est également exprimé insistant, lui, sur l’importance des deux thèmes de cette deuxième édition : la sécurité maritime et les catastrophes naturelles. "Les défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest ont beaucoup évolué au cours des dernières années. À côté des menaces conventionnelles, de nouvelles sont apparues, telles que la cybercriminalité, la criminalité transfrontalière, le trafic de drogue, le terrorisme, les catastrophes naturelles et la piraterie maritime", a déclaré le ministre ivoirien de la Défense. "Les États africains doivent ainsi adopter des mécanisme régionaux dont la mise en œuvre s’appuie sur leurs ressources propres mais également sur la technologie et le savoir-faire de partenaires expérimentés."

Les dépenses militaires en Afrique ont augmenté de 8,3% en 2013, pour atteindre un montant estimé à 44,9 milliards de dollars.

Pour lui, "la persistance de menaces sécuritaires contre la stabilité politique, sociale et économique du continent africain appelle les décideurs du domaine de la sécurité et de la défense à multiplier les rencontres entre eux et leurs partenaires". De fait, la défense constitue plus que jamais un pôle d’investissement majeur sur le continent. Les dépenses militaires en Afrique ont augmenté de 8,3% en 2013, pour atteindre un montant estimé à 44,9 milliards de dollars.

Une hausse qui traduit une vraie tendance de fond : plus des deux tiers des pays africains, pour lesquels des données sont disponibles, ont augmenté leurs dépenses militaires en 2013. Et la Côte d’Ivoire pourrait bientôt faire partie de cette course à l’armement. Fin avril, le conseil de sécurité des Nations unies a décidé de lever une partie de l’embargo sur les armes légères de petit calibre qui pesait sur le pays. "La levée de l’embargo va nous permettre de progresser dans notre capacité à gérer démocratiquement la sécurité", assure Ahmed Bakayoko.

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Vincent Duhem, envoyé spécial à Abidjan

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