Burkina Faso : ouverture du 10e festival Ciné droit libre à Ouagadougou
La dixième édition du festival Ciné droit libre s’est ouverte dimanche à Ouagadougou, en présence de l’ancien président ghanéen Jerry John Rawlings. Pendant une semaine, une quarantaine de films et documentaires consacrés aux droits humains seront présentés au public.
Pour le lancement de sa dixième édition, le festival Ciné droit libre a bénéficié du soutien d’un parrain de marque : Jerry John Rawlings. L’ex-président ghanéen, qui a introduit le multipartisme dans son pays au début des années 1990, était présent dimanche 1er juin à l’Institut français de Ouagadougou pour la cérémonie d’ouverture d’une semaine de cinéma dédié aux droits humains. Parmi les invités de marque figuraient également les chefs de file de l’opposition burkinabè, Zéphirin Diabré et Roch Marc Christian Kaboré, au lendemain de leur démonstration de force au stade du 4 août contre un nouveau mandat de Blaise Compaoré.
Le film "Mandela, un long chemin vers la liberté" de Justin Chadwick a été projeté lors cette première soirée, en hommage au héro de la lutte anti-apartheid décédé en décembre 2013. Jusqu’au 7 juin, une quarantaine de films et documentaires seront proposés au public en différents lieux de la capitale burkinabè. Environ 40 000 participants sont attendus par les organisateurs. Cette dixième édition sera placée sous le thème "I have a dream", en référence à la célèbre phrase du discours de Martin Luther King. "Nous avons choisi cette thématique parce qu’il y a dix ans, lorsque nous avons lancé ce projet, nous rêvions d’un espace de liberté d’expression et de respect des droits humains. Je pense que nous y sommes arrivés", explique Abdoulaye Diallo, fondateur et coordinateur de Ciné droit libre.
"Un film, un thème, un débat"
Comme d’habitude, le festival Ciné droit libre sera placé sous le thème "un film, un thème, un débat". Une vingtaine d’invités, tels la Malienne Aminata Dramane Traoré, le Sénégalais Didier Awadi ou encore l’Ivoirien Adama Dahico, participeront aux discussions. Plusieurs ateliers seront également organisés en marge du festival. Des modules de formation à la réalisation de films documentaires seront proposés aux jeunes cinéastes et un concours de débat entre étudiants sera organisé le 4 juin à l’université de Ouagadougou.
Enfin, le contexte politique bouillonant au Burkina sera étudié de près grâce au forum du Festival. Le 5 juin, toujours à l’université, une rencontre publique regroupera différents acteurs politiques et les festivaliers autour de la question brûlante de l’éventuelle candidature de Blaise Compaoré à la présidentielle 2015.
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Benjamin Roger
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