Syrie : le régime de Bachar al-Assad continuerait ses attaques chimiques, selon la France

Le régime de Bachar al-Assad continue d’utiliser des armes chimiques dans des bombardements. C’est ce qu’affirme le journal « Le Monde », qui évoque des éléments démontrant l’utilisation de chlore par l’armée syrienne.

Une femme prise en charge dans un hôpital après une possible attaque au chlore. © Reuters

Une femme prise en charge dans un hôpital après une possible attaque au chlore. © Reuters

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Publié le 4 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Selon les informations du quotidien Le Monde paru mercredi 4 juin, les autorités françaises disposeraient depuis une quinzaine de jours d’éléments démontrant l’utilisation de chlore sous forme de gaz chimique par l’armée syrienne.

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"Moins d’un an après l’attaque au sarin lancée par l’armée de Bachar Al-Assad dans la périphérie de Damas, (…) des preuves formelles existent sur le recours répété des forces gouvernementales syriennes à d’autres armes chimiques à l’encontre de la population, depuis octobre 2013 et jusqu’à récemment", écrit le quotidien.

Toujours selon les informations du Monde, ces conclusions sont tirées des analyses du Centre d’étude du Bouchet, "seul laboratoire en France équipé pour produire des résultats certifiés dans le domaine des armes chimiques"

" Les interceptions électroniques de communications sur le territoire syrien, réalisées par les agences de renseignement occidentales, révéleraient le degré de préparation de ces opérations, ainsi que la chaîne de décision, à tous niveaux de responsabilité, politique et militaire", explique encore le quotidien.

Des bombes et des urnes

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C’est donc une énième ligne rouge, pour reprendre l’expression de Barack Obama, qu’a franchi Bachar al-Assad, en passe de remporter la présidentielle syrienne, qualifiée de simulacre de scrutin. L’Occident, qui soutient l’opposition syrienne modérée, a ainsi dénoncé sa tenue dans un pays à feu et à sang, et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a affirmé que le régime avait "forcé" des citoyens à voter sous peine d’arrestation.

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a également qualifié l’élection d’"illégitime" et estimé qu’elle minait "les efforts politiques pour trouver une solution à cet horrible conflit". Elle a également appelé le régime syrien à engager de "véritables négociations politiques". Force est cependant de constater que les initiatives diplomatiques restent au point mort, en particulier depuis la démission du médiateur algérien Lakhdar Brahimi.

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Depuis le début du conflit, en mars 2011, plus de 162 000 personnes ont été tuées, selon un bilan de l’OSDH fin mai. Les combats ont par ailleurs fait plus de neuf millions de réfugiés et de déplacés, soit près de la moitié de la population syrienne.

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Par Mathieu OLIVIER

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