L’Égypte et la Guinée-Bissau réintègrent l’Union africaine, la Centrafrique reste suspendue

L’Égypte et la Guinée-Bissau sont à nouveau admises dans l’Union africaine. Mercredi, l’UA a annoncé mettre fin à la suspension touchant les deux pays.

Le siège de l’UA à Addis Abeba. © AFP

Le siège de l’UA à Addis Abeba. © AFP

Publié le 18 juin 2014 Lecture : 1 minute.

L’Égypte et la Guinée-Bissau font leur retour au sein de l’Union africaine. "L’Égypte est à nouveau admise à participer à toutes les activités de l’Union africaine", a ainsi déclaré le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Smail Chergui, mercredi 18 juin. L’organisation panafricaine avait suspendu l’Égypte en juillet 2013, après le coup d’État contre le président Morsi, démocratiquement élu en juin 2012.

Selon des diplomates, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA avait décidé lors d’une réunion mardi 17 juin de réintégrer l’Égypte, même si les règles de l’organisation stipulent que les gouvernements des États membres doivent être démocratiquement élus. Alors chef de l’armée égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi avait destitué et fait emprisonner Mohamed Morsi le 3 juillet 2013, réprimant ensuite ses partisans dans le sang, notamment la confrérie islamiste des Frères musulmans. En mai dernier, Abdel Fattah al-Sissi a été élu président avec 96,9% des voix, après avoir éliminé une grande partie de l’opposition de la scène politique.

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Décision à l’unanimité

Smail Chergui a précisé que la décision de réintégrer l’Égypte avait été prise à l’unanimité, malgré la controverse entourant la présidentielle. "Nous pensons tous que l’élection a été régulière et il (Abdel Fattah al-Sissi) a prêté serment", a-t-il ajouté, expliquant que l’UA allait soutenir les élections législatives à venir dans le pays et tenter d’y améliorer les droits de l’Homme et la liberté de la presse.

L’Union africaine a également réintégré la Guinée-Bissau, qui avait été suspendue après un coup d’État militaire en 2012. L’UA a pour politique de suspendre tout pays membre où se produit un changement inconstitutionnel de pouvoir, généralement jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel. Le seul pays africain qui reste suspendu est la Centrafrique, en proie à une crise sans précédent depuis début 2013.

(Avec AFP)

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