Centrafrique : au moins 10 corps suppliciés repêchés dans la rivière Ouaka

Selon une source proche de la gendarmerie locale, au moins 10 corps portant des marques de sévices ont été repêchés depuis lundi dans la rivière Ouaka, dans la région de Bambari (Centre), nouveau fief de la Séléka.

Une patrouille de l’armée française à Bambari, le 19 avril 2014. © AFP

Une patrouille de l’armée française à Bambari, le 19 avril 2014. © AFP

Publié le 19 juin 2014 Lecture : 1 minute.

"Au moins 10 corps portant des traces de sévices flottant sur la rivière Ouaka à Bambari ont été repêchés depuis le début de la semaine, provoquant la consternation et suscitant des inquiétudes parmi les habitants qui continuent de fuir vers l’évêché", a indiqué, le 19 juin sous couvert d’anonymat, une source de la gendarmerie centrafricaine.

"Les corps jetés dans la rivière sont tous des hommes. Ils portent des traces de tortures, de coups et blessures à l’arme blanche ou par balle et ont les mains et les pieds ligotés dans le dos et reliés par des cordes. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ces tueries", a ajouté la même source.

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Pointée du doigt, l’ex-Séléka rejette toute accusation

Contacté, un journaliste local a confirmé les faits et a également pointé l’ex-rébellion de la Séléka. "Les corps retrouvés sont affreusement mutilés, a-t-affirmé. L’horreur et la panique se sont emparées de Bambari. Les conditions de vie sont rendues exécrables par les ex-Séléka qui infiltrent facilement les quartiers pour s’attaquer aux civils. Certes les soldats français [de l’opération Sangaris] sont là, ils les traquent, mais les ex-Séléka sont présents toujours dans les quartiers en tenue civile."

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De son côté, Amadi Nedjad, porte-parole de l’ex-Séléka, a démenti que son mouvement ait commis des exactions à Bambari. "Les éléments de l’ex Séléka sont tous cantonnés à présent à Bambari. On ne peut pas dire que ce sont eux qui quittent leurs lieux de cantonnement, pourtant surveillés par les forces françaises de Sangaris et africaines de la Misca, pour aller commettre des exactions", a-t-il déclaré.

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(Avec AFP)

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