Mondial 2014 : comment concilier ramadan et matches de haut niveau ?

Les joueurs musulmans dont les équipes ont été qualifiées pour les huitièmes de finale seront confrontés à partir de ce week-end à un dilemme : observer le ramadan ou s’en passer pendant la Coupe du monde.

Les joueurs algériens observeront le ramadan pendant le Mondial. © AFP

Les joueurs algériens observeront le ramadan pendant le Mondial. © AFP

Publié le 27 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

Au Brésil, tous les joueurs qui observeront le ramadan pendant le Mondial seront mis sous haute surveillance médicale. C’est le cas des joueurs de l’équipe d’Algérie qui ont quasiment tous prévu de le faire. Avec les dangers afférents. Et pour y arriver, les Fennecs ont engagé à leurs côtés le Dr Hakim Chalabi devenu, grâce à ses travaux réalisés à la clinique Aspetar de Doha au Qatar, l’un des référents de la Fifa sur le sujet du jeûne chez les footballeurs.

Mais Claude Le Roy, qui a lui-même, par le passé, accompagné les internationaux de la sélection d’Oman pendant un ramadan, reste sceptique. "Il me paraît très compliqué de respecter strictement le Ramadan pendant une Coupe du monde", a-t-il expliqué. "Pour les matches à 13 heures ou à 17 heures, (…) c’est impossible et même dangereux", a jugé Le Roy, qui suit le Mondial comme consultant de Radio France.

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"Le plus dur, c’est l’hydratation"

"C’est une période où le risque de blessures augmente, notamment au niveau des lombaires, des articulations et des muscles", a-t-il ajouté. Essentiellement d’ailleurs en raison de la déshydratation et non de l’absence d’alimentation. "Le niveau de nutrition doit changer. Il faut aussi modifier la qualité des aliments, afin de s’adapter à l’exercice. Les joueurs doivent mieux s’hydrater. Nous leur conseillons en outre d’allonger la durée de leur sieste pendant l’après-midi, afin de récupérer une partie de leur temps de sommeil", ajoute-t-il.

Des conseils validés par l’expérience de Madjid Bougherra, capitaine de la sélection algérienne. "Le plus dur, c’est l’hydratation. Mais ça va, le climat est bon. Certains joueurs peuvent reporter leurs jours. À titre personnel, je vais voir en fonction de mon état physique mais je pense le faire."

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Mais certains, comme le milieu de terrain allemand Mesut Özil, ont choisi de ne pas observer le ramadan en cette année de Mondial. "Je travaille et je vais continuer à le faire, a-t-il expliqué. Donc je ne ferai pas le ramadan car je travaille. C’est impossible pour moi de le faire cette année".

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Pas de consigne pour l’équipe de France

Qu’en est-il des Bleus de Deschamps ? Le sélectionneur de l’équipe de France avait expliqué mercredi qu’il n’avait "rien à ordonner" à ses joueurs de confession musulmane. "Ce sont des sujets sensibles et délicats, a-t-il déclaré (..). On respecte la religion de tout le monde. Les joueurs ont l’habitude, ce n’est pas aujourd’hui que l’on découvre la situation. Je n’ai aucune inquiétude et chacun s’adaptera à la situation."

Au Brésil, les Musulmans désireux de respecter le calendrier officiel du ramadan conservent néanmoins un allié : le soleil qui se couche tôt, autour de 17 heures 30, lançant la rupture du jeûne. À Londres, durant les derniers Jeux olympiques, il leur fallait attendre 20 heures 30 ou 21 heures pour s’alimenter.

(Avec AFP)

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