Centrafrique : au moins 20 personnes tuées par des membres de l’ex-Séléka à la cathédrale de Bambari

Des hommes armés portant des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka ont attaqué lundi soir la cathédrale Saint-Joseph de Bambari. Le bilan provisoire fait état d’au moins 20 morts, selon la force africaine (Misca).

Une patrouille de l’armée française à Bambari, le 19 avril 2014. © AFP

Une patrouille de l’armée française à Bambari, le 19 avril 2014. © AFP

Publié le 8 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

L’attaque lundi 7 juillet au soir par des éléments apparentés à l’ex-rébellion Séléka de la cathédrale Saint-Joseph de Bambari, où s’étaient réfugiés de nombreux civils, a tourné au carnage. Selon une source de la Misca (la force africaine), "au moins 20 personnes ont été tuées et 25 blessées (…) par des hommes armés portant des boubous et des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka".

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"Les assaillants ont incendié des tentes et ouvert le feu sur les civils qui s’y trouvaient. Il s’agit encore d’un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir car les humanitaires n’ont pas la tâche facile sur le terrain où des tirs étaient encore entendus ce matin", a précisé la source.

"La plupart des personnes réfugiées sur ce site ont escaladé la concession de la paroisse pour se mettre à l’abri des tirs à la base des soldats français de l’opération Sangaris et à la résidence du préfet", a-t-elle ajouté.

L’archevêché a été assiégé à la suite d’affrontements en plein centre-ville. Des éléments anti-balaka ont tenté d’investir le centre de la ville et les quartiers musulmans. L’ex-rébellion a alors réagi et ont ouvert le feu. La force Sangaris s’est interposée alors que les deux belligérants s’affrontaient, faisant usage de la force.

Un membre de l’état-major de la Séléka a justifié l’attaque de l’archevêché en déclarant que "des miliciens anti-balaka sont présents sur ce site de déplacés, comme ils le sont sur d’autres sites. "C’est pour celà que nous avons lancé une attaque", a indiqué un membre de leur état-major.

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"Il y a toujours des provocations et des attaques des anti-balaka depuis leur attaque contre des peuls qui a fait 17 morts (23 juin). Nous ne faisons que défendre les populations", a déclaré quant à lui Ahmad Nejad, porte-parole de l’état-major de l’ex-rébellion.

Le Drian annule sa visite à Bambari

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Ces nouvelles violences ont entrainé l’annulation du déplacement mardi à Bambari du ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian. "La sécurité du ministre n’était pas en jeu. Mais nous avons estimé que les 150 à 180 soldats français présents sur place étaient assez occupés comme ça", explique-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense.

Arrivé lundi en fin d’après-midi à Bangui pour sa septième visite en Centrafrique, Jean-Yves Le Drian s’est aussitôt rendu après au camp militaire Mpoko où sont basés les militaires français de l’opération Sangaris pour un entretien avec leur nouveau commandant, le général Éric Bellot des Minières.

Il a été ensuite reçu à la résidence privée de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Mardi, il a participé à des patrouilles de Sangaris dans plusieurs arrondissements de Bangui avant de rencontrer un bataillon de soldats français membres de l’Eufor (l’opération européenne en RCA).

(Avec AFP)

 

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