France : le Béninois Kifouli Dossou reçoit le premier prix Orisha pour l’art contemporain africain
Pour la première fois, le jeudi 2 octobre 2014, a été décerné à Paris (France) le prix Orisha pour l’art contemporain africain.
Créé par la Béninoise Nathalie Miltat, spécialiste des arts africains et le commissaire d’exposition français Timothée Chaillou, ce prix international vise à "mettre en lumière les démarches les plus emblématiques de la scène africaine subsaharienne".
Pour cette première édition, le jury composé de Jean-Hubert Martin – à qui l’on doit la fameuse exposition fondatrice Les Magiciens de la terre en 1989 – de Touria El Glaoui (fondatrice de la foire 1 : 54 à Londres) et de Marc-Olivier Wahler (directeur de la Chalet Society) a décidé d’honorer l’artiste Béninois Kifouli Dossou. Connu pour son travail sur les masques gélédé, revisités pour offrir une vision du quotidien des Béninois, le plasticien bénéficiera d’une dotation financière de 10 000 euros "lui servant à la production d’oeuvres pour deux expositions personnelles, l’une en France et l’autre en Afrique".
Kifouli Dossou avait été sélectionné pour ce prix par Marie-Cécile zinsou, fondatrice de la Fondation Zinsou… qui accueillera justement l’exposition africaine. Les autres artistes en lice étaient Gopal Dagnogo (sélectionné par la commissaire Elise Atangana), Ori Huchi Kozia (sélectionné par le commissaire Abdelkader Damani), Dineo Seshee Bopape (sélectionné par le critique Hervé Mikaeloff), Boubacar Touré Mandémory (sélectionné par l’artiste Barthélémy Toguo) et Mame-Diarra Niang (sélectionné par la commissaire Marie-Ann Yemsi).
>> Lire aussi : Collectionneurs – Bénin : Lionel Zinsou, jamais sans mes filles
En présence du pape de la peinture congolaise Chéri Samba, le Prix Orisha a été confié à Marie-Cécile Zinsou par le parrain de l’événement, le footballeur à la retraite Lilian Thuram – dont la dernière blague est de se présenter sous le nom du Dieppois Emmanuel Petit…
Le cocktail de remise du prix, dont Jeune Afrique est un partenaire, était abrité par la maison de vente Piasa. Le prix Orisha, qui vient fort à propos combler un vide regrettable, sert en effet aussi de produit d’appel pour la vente aux enchères African Stories qui aura lieu chez Piasa le mardi 7 octobre à 18 heures. À cette occasion, le galeriste André Magnin, en collaboration avec Philippe Boutté, a sélectionné plus de cent œuvres qui seront proposées aux collectionneurs. Pour des prix oscillant entre 800 et 120 000 euros, les lots donnent dans leur ensemble un aperçu classique de la création au sud du continent. Une occasion unique, pour les fortunes du Continent, de montrer qu’elles soutiennent la création contemporaine.
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