Hollande et Obama demandent une « mobilisation accrue » contre Ebola
Lors d’un entretien téléphonique, François Hollande et Barack Obama ont souhaité lundi une « mobilisation accrue de la communauté internationale » contre le virus Ebola.
François Hollande et Barack Obama veulent faire plus contre Ebola. Au cours d’un entretien téléphonique organisé lundi 13 ocyobre, les présidents français et américain ont, selon un communiqué de la présidence française, "souhaité une mobilisation accrue de la communauté internationale et de l’Union européenne, en étroite coordination avec les Nations unies, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et les pays concernés".
Cet entretien intervient à la veille de nouvelles consultations, mardi, au sein du Conseil de sécurité de l’ONU à New York sur la propagation du virus de la fièvre hémorragique.
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Contrôles dans les gares et les aéroports
De leur côté, les ministres de la Santé de l’Union européenne (UE) doivent se réunir jeudi à Bruxelles pour discuter notamment d’un renforcement des contrôles aux frontières et d’une meilleure coordination de la prévention face au risque de propagation de la maladie. Seule la Grande-Bretagne, qui a prévu d’envoyer des équipes en combinaison de protection au domicile de cas suspects, a établi des contrôles à l’arrivée dans ses aéroports et gares, suivant les exemples américain et canadien. La France envisage de le faire pour les vols en provenance de Guinée.
Ebola a fait plus de 4 000 morts depuis le début de l’année sur quelque 7 400 cas recensés dans sept pays, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. L’Espagne, qui a enregistré le premier cas de contamination hors d’Afrique, a décidé de former tout le personnel, de santé ou de secours, susceptible d’entrer en contact avec le virus. La ministre espagnole de la Santé, Ana Mato, sur la sellette pour sa gestion de la crise, devrait intervenir mardi devant le Sénat. L’aide-soignante espagnole Teresa Romero, première patiente contaminée par le virus hors d’Afrique, est elle toujours hospitalisée dans un état "grave" à Madrid.
Grève au Liberia
Au Liberia, les personnels de santé ont été appelés lundi à la grève pour le versement des rémunérations promises en raison de l’épidémie qui frappe durement les soignants. Le mouvement de protestation avait été amorcé la semaine dernière par une grève à la clinique Island, administrée par l’OMS, de Monrovia, et semblait plutôt bien suivi dans la capitale. "Personne ne s’occupe de nous, a témoigné un patient de cette clinique sur une radio locale. La nuit dernière, plusieurs malades sont morts. Ceux qui peuvent marcher veulent s’échapper en escaladant la barrière."
"Les personnels de santé à travers le pays ont rendu leur tablier comme nous leur avons demandé de le faire", a déclaré le président du syndicat du secteur, Joseph Tamba, expliquant que les revendications portaient notamment sur la titularisation d’employés sans contrat. Si la présidente, Ellen Johnson Sirleaf, "nous dit simplement : ‘il n’y a pas d’argent pour vous’, nous en discuterons. Nous ne souhaitons pas une confrontation avec elle", a-t-il assuré, accusant le gouvernement de traiter les grévistes "en ennemis".
(Avec AFP)
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