Ebola – CAN 2015 : Keita, Chermiti, Ndinga, N’Ganga… l’idée d’un report fait son chemin

Si l’avenir de la CAN 2015 (17 janvier-8 février) se jouera dans les prochains jours, les joueurs potentiellement concernés par la compétition commencent à s’exprimer. Et ceux que Jeune Afrique à interrogés ne voient pas l’idée d’un report au mois de juin d’un œil hostile.

Des supporteurs brandissant un panneau Stop Ebola. © AFP

Des supporteurs brandissant un panneau Stop Ebola. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 30 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Seydou Keita : "Je ne m’imagine pas mettre ma santé en danger"

"Je comprends la position du Maroc. Cette épidémie est grave, et il est normal que ce pays, mais aussi toutes les parties concernées, se posent des questions. La santé est plus importante que le football. Je n’envisage pas une annulation, mais s’il faut décaler la CAN, le temps de mieux s’organiser pour maîtriser la maladie, trouver un vaccin, pourquoi pas ", avance Seydou Keita, le capitaine des Aigles du Mali et milieu de terrain de l’AS Roma (ITA). "Je ne m’imagine pas mettre ma santé en danger pour du football", ajoute-t-il, laissent supposer qu’il pourrait refuser de participer à la CAN s’il estime les risques trop élevés.

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Depuis la Suisse, Amine Chermiti (FC Zurich) ne dit pas autre chose. "Je pense que dans l’intérêt général, le plus sage serait de reporter la CAN, au mois de juin par exemple, et de l’organiser au Maroc", explique l’international tunisien.

"On ne sait pas quelle ampleur l’épidémie va prendre dans les prochaines semaines, mais les prévisions sont mauvaises. Si elle gagne du terrain, je ne vois pas d’autre solution que de la reporter de quelques mois", ajoute Abdoulaye Bamba, le défenseur de Dijon (Ligue 2) et des Éléphants de Côte d’Ivoire.

Une CAN en juin, une demande récurrente

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L’idée d’un report est largement partagée, beaucoup plus que celle d’une annulation ou d’une délocalisation. "L’organiser ailleurs ne solutionnerait rien. Car si un pays comme le Maroc, qui n’est pas touché à ce jour par Ebola, ne veut pas prendre de risques, comment imaginer qu’un autre pays puisse organiser la CAN sans risque ? On déplacerait le problème", ajoute le Congolais Delvin Ndinga (Olympiakos Le Pirée, GRE). "Dans l’idée, pourquoi pas ? Mais on parle d’un report en juin au Maroc. Et qui sait où en sera l’épidémie à ce moment-là, et s’il ne faudra pas se résoudre à la jouer l’hiver prochain", suppose son compatriote Francis N’Ganga (RSC Charleroi, BEL), qui tient compte des "enjeux politiques et financiers d’un éventuel report. Délocaliser ou annuler, je n’y crois pas."

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