Rwanda : deux nouveaux génocidaires présumés seront jugés à Paris

Après Pascal Simbikangwa, jugé en France et condamné à 25 ans de détention en mars 2014, c’est au tour de Tito Barahira et Octavien Ngenzi d’être accusés sur le sol français de participation au génocide du Rwanda en 1994.

Mémorial du génocide, à Nyamata, au Rwanda. © AFP/Simon Maina

Mémorial du génocide, à Nyamata, au Rwanda. © AFP/Simon Maina

Publié le 29 janvier 2015 Lecture : 1 minute.

Qu’est-il reproché à Tito Barahira et Octavien Ngenzi ?

Tito Barahira, 63 ans, et Octavien Ngenzi, 69 ans, seront jugés par la justice française pour des crimes commis à Kabarondo, localité située dans l’est du Rwanda. Ces deux hommes d’influence sont accusés d’avoir participé au massacre, le 13 avril 2014, de centaines de Tutsis dans une église.

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Après le génocide, les deux hommes se sont réfugiés en France. Octavien Ngenzi a été arrêté à Mayotte en 2004, où il vivait sous une fausse identité. Tito Barahira a été interpellé en avril 2013 à Toulouse.

Mercredi 28 janvier 2015, la Cour de cassation a confirmé leur renvoi aux assises, qui avait été contesté par les accusés.

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Deuxième procès en France de génocidaires présumés

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En mars 2014, l’ex-officier de la garde présidentielle Pascal Simbikangwa a été condamné à 25 ans de prison pour génocide avant de faire appel de cette décision. Selon le jugement du tribunal, Simbikangwa a distribué des armes aux miliciens Interhamwe postés dans différents barrages à Kigali et il a "donné des instructions pour que les Tutsis soient systématiquement exécutés sur le champ".

>> Lire aussi: Rwanda: Simbikangwa condamné à 25 ans de prison au terme d’un procès historique

Plus d’une vingtaine d’enquêtes sur des Rwandais soupçonnés d’avoir participé aux massacres sont actuellement en cours au sein du tribunal de grande instance de Paris.

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Ces enquêtes adoucissent quelque peu les relations très tendues entre le Rwanda et la France, cette dernière ayant été souvent accusée, notamment par le président Paul Kagamé, d’avoir participé à l’exécution du génocide, qui a fait 800 000 morts en 100 jours entre avril et juillet 1994.

(Avec AFP)

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