Burkina : fragile compromis entre le Premier ministre, Zida, et la sécurité présidentielle
Après une journée de tensions à Ouagadougou, le puissant régiment de sécurité présidentielle a renoncé jeudi à réclamer la démission du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, qui s’est lui engagé à ne pas dissoudre le corps d’élite controversé.
![Yacouba Isaac Zida, le 24 novembre 2014 à Ouagadougou. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/02/05/005022015193946000000zida.jpg)
Yacouba Isaac Zida, le 24 novembre 2014 à Ouagadougou. © AFP
La crise ouverte qui a opposé mercredi 4 janvier Yacouba Isaac Zida et les cadres du régiment de sécurité présidentielle (RSP) semble temporairement résolue. Les deux camps ont visiblement trouvé un compromis. Les membres du RSP ont renoncé à leur demande de démission du Premier ministre, qui a de son côté affirmé qu’il ne démantèlerait pas ce puissant corps d’élite, dont il avait publiquement demandé la dissolution pure et simple en décembre dernier.
>> Lire aussi Burkina : le RSP sème le trouble au sein du régime de transition
Après plusieurs semaines de tensions, le RSP, dont Zida était le numéro deux, avait réclamé mercredi le départ du chef du gouvernement, semant la confusion au coeur du régime de transition burkinabè. "La composition du gouvernement ne relève pas de l’armée. Le Premier ministre n’a pas été nommé par l’armée et l’armée ne peut le démettre", ont expliqué des gradés à l’AFP. "Il n’est pas question de dissoudre le RSP", a pour sa part confirmé une source militaire proche du lieutenant-colonel Zida.
Redéfinir le rôle du RSP
Un comité de réflexion a également été mis en place pour définir le rôle, les nouvelles attributions et certainement une nouvelle dénomination pour le RSP, qui ne devrait plus exclusivement destiné à la protection du chef de l’État.
Le RSP était l’un des piliers du régime de Blaise Compaoré, et a été récemment pointé du doigt par Amnesty International pour son usage excessif et létal de la force durant les manifestations qui ont abouti à la chute de l’ex-président, le 31 octobre dernier. Une vingtaine d’organisations parmi les plus importantes de la société civile burkinabè ont exigé jeudi la dissolution du régiment et demandé des sanctions fermes et exemplaires contre les auteurs d’actes attentatoires à la sûreté nationale.
(Avec AFP)
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