Burkina – Michel Kafando : « La rue est toujours pressée »

Pour la première fois depuis sa nomination au poste de président de la transition, Michel Kafando s’est confié à « Jeune Afrique ». Un entretien exclusif à retrouver dans le n°2823, en kiosque du 15 au 21 février. Extraits.

Le président de transition burkinabè, Michel Kafando. © AFP

Le président de transition burkinabè, Michel Kafando. © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 15 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Il était encore méconnu de ses compatriotes il y a quelques mois. Investi président de la transition le 21 novembre dernier, Michel Kafando, 72 ans, est désormais sur le devant de la scène. En trois mois, cet homme à la carrure imposante est progressivement sorti de l’ombre du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. Choisi par les militaires et initialement perçu comme le maillon faible du binôme qu’il forme avec son Premier ministre, le chef de l’État a imposé sa patte au fil des semaines en multipliant les bonnes impressions auprès des partenaires internationaux et en se concentrant sur l’objectif numéro un de la transition : l’organisation d’élections présidentielle et législatives en octobre 2015. 

La récente crise entre le régiment de sécurité présidentielle (RSP) et Zida l’a un peu plus conforté dans ce rôle de chef dominant la mélée. Dans son entretien avec Jeune Afrique, le président revient sur cet épisode houleux, qui a failli ébranler une transition jusque-là sans accroc. Affirmant qu’il a tenu un "langage de raison" aux militaires, Michel Kafando affirme que le RSP "ne jouera pas de rôle prépondérant, loin s’en faut". Il s’exprime aussi sur le rôle joué par le général Gilbert Diendéré, n’excluant pas que le bras droit de Blaise Compaoré soit appelé à des fonctions futures au sein du régime transitoire…

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Confirmant que les législatives et la présidentielle se tiendront bien le 11 octobre, le président burkinabè évoque aussi la nécessaire lutte contre la corruption "sans se livrer à une chasse aux sorcières", la réforme d’une justice aux ordres de l’ancien pouvoir, ou encore les relations avec la Côte d’Ivoire, terre d’exil de Blaise Compaoré depuis sa chute. Toujours courtois, il répond également aux questions qui l’agacent davantage, comme ses liens avec Zida – "Je ne sais pas pourquoi vous, les journalistes, vous vous acharnez sur le sujet" – ou la réouverture des sensibles dossiers Sankara et Zongo, "dont il ne veut pas avoir à reparler encore et encore". Enfin, Michel Kafando raconte des anecdotes plus intimes, comme ses "quelques divergences personnelles" avec l’idole de la nation Thomas Sankara ou sa volonté de retourner à une vie paisible dans sa ferme une fois sa délicate mission accomplie.

>> Retrouvez l’intégralité de l’interview de Michel Kafando dans le n°2823 de Jeune Afrique, en kiosque du 15 au 21 février <<

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