Mali : accord entre Bamako et les groupes armés pour une « cessation immédiate » des hostilités

Réunis à Alger pour un nouveau round des négociations de paix, le gouvernement malien et six groupes armés du nord du Mali ont signé jeudi, sous les auspices de l’Algérie et de l’ONU, un accord de cessation des hostilités.

Des soldats maliens à Gao, dans le nord du Mali, le 31 décembre 2014. © AFP

Des soldats maliens à Gao, dans le nord du Mali, le 31 décembre 2014. © AFP

Publié le 20 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Le texte paraphé jeudi à Alger par le gouvernement malien et six groupes armés du Nord est une déclaration prévoyant "la cessation immédiate de toutes formes de violence" et de "tout acte ou propos provocateurs". Les groupes signataires sont : le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).

Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dont le pays est le chef de file de la médiation internationale sur la crise au Mali, la signature de ce document vise à "créer sur le terrain un climat et un état d’esprit propres à favoriser le progrès des négociations de fond afin d’aboutir à un accord de paix global". Le chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mongi Hamdi, était également présent.

la suite après cette publicité

>> Lire aussi Mali : l’ombre d’Iyad Ag Ghali plane sur les négociations d’Alger

Libération de détenus

Le gouvernement malien et les six groupes signataires avaient entamé lundi à Alger un cinquième round de négociations, qui doit se poursuivre jusqu’à l’aboutissement d’un accord de paix. Selon le document, les deux parties se sont engagés à "poursuivre la négociation de bonne foi et dans un esprit constructif (…) en vue de s’attaquer durablement aux causes des tensions observées récemment sur le terrain". Le texte prévoit aussi "la poursuite de la mise en oeuvre des mesures de confiance notamment la libération des personnes détenues".

Les deux parties ont mené depuis juillet 2014 à Alger quatre séries de négociations, les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso. La dernière session s’est achevée fin novembre.

la suite après cette publicité

>> Lire aussi Mali : au Nord, la mosaïque des acteurs complique la crise

Un projet d’accord, présenté par Alger, prévoit une vaste autonomie pour le nord malien. En sont exclus les groupes liés à Al-Qaïda qui, à un moment alliés au MNLA, ont occupé pendant plus de neuf mois le nord du Mali avant d’en être partiellement chassés par une intervention internationale lancée en 2013 par la France. En août 2014 lui a succédé l’opération "Barkhane", dont le rayon d’action s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne. Mais la zone a enregistré depuis l’été une recrudescence d’attaques, notamment jihadistes, visant les forces maliennes ou étrangères, mais aussi les civils.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires