Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo à la barre trois ans après son arrestation

Accusée, comme 82 autre personnalités pro-Gbagbo, d' »atteinte à la sûreté de l’État », Simone Gbagbo comparaît ce lundi devant la cour d’assises d’Abidjan. Sa première prise de parole en public depuis son arrestation il y a trois ans et demi.

Simone Gbagbo, l’ex-Première dame ivoirienne, dans le box des accusés, le 26 décembre 2014. © AFP

Simone Gbagbo, l’ex-Première dame ivoirienne, dans le box des accusés, le 26 décembre 2014. © AFP

Publié le 23 février 2015 Lecture : 1 minute.

C’est dans une certaine confusion que c’est ouvert lundi 23 février la dernière étape du procès de Simone Gbagbo et de ses 82 co-accusés pour "atteinte à la sûreté de l’État". L’ex-Première dame ivoirienne, qui doit être entendu publiquement pour la première fois depuis son arrestation en 2011, est arrivée dans la salle d’audience vers 10h45 GMT vêtue d’un pagne vert.

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Souriante, entourée d’une cohorte d’avocats, elle a salué ses proches présents dans le box des accusés, ont rapporté des journalistes présents. À l’extérieure, l’effervescence tourne à la bousculade. La foule est dense, tout le monde veut assister à l’audience mais la salle est trop petite, une centaine de place seulement. Les deux camps sont présents et se font face, séparés par la police. Aux cris des opposants de Simone Gbagbo, "assassins", répondent ceux de ses partisans : "menteurs".

"On est ici pour que justice soit rendue. Nous attendons qu’elle (Mme Gbagbo) demande pardon. Nous nous refusons d’entendre qu’elle n’a rien fait", a affirmé à l’AFP Fanta Soumahoro, la quarantaine, qui se présente comme la nièce d’une victime.

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"Simone Gbagbo n’a rien fait. C’était la Première dame. Ce n’était pas un militaire. Elle ne devrait pas être ici !", a répliqué à ses côtés un trentenaire se faisant appeler "Blé Goudé junior".

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Près de 17 témoins sont appelés à témoigner contre l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire qui doit répondre d’accusations d’atteinte la sûreté de l’État. Simone Gbagbo est également accusée de "crimes contre l’humanité" par la Cour pénale internationale CPI, comme son époux qui y sera jugé en juillet. Mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye.

(Avec AFP)
 

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