Fespaco : le film « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako retiré de la compétition officielle
Le film franco-mauritanien « Timbuktu », sept fois récompensé aux Césars, devait être retiré mercredi de la compétition officielle de la 24e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Cette décision intervient pour des motifs sécuritaires, selon Gervais Hien, chargé de communication de l’organisation.
Mise à jour à 18h55
Suite à la mise en ligne de cet article, la publication du communiqué qui devait annoncer officiellement le retrait de Timbuktu de la programmation du Fespaco a été reportée à demain. Sans démentir l’information, Ardiouma Soma, le délégué général du festival, nous a déclaré en fin de journée que la décision serait prise définitivement demain.
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Selon Gervais Hien, chargé de communication du Fespaco joint par Jeune Afrique, le retrait de Timbuktu du Fespaco était en discussion depuis plusieurs jours, notamment en raison du "contexte sécuritaire actuel en Afrique de l’Ouest". C’est désormais acté : le film ne sera pas projeté en compétition officielle.
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Timbuktu, encore appelé Le chagrin des oiseaux, évoque le drame vécu par la population de Tombouctou (Mali) et de ses environs sous l’occupation islamiste entre 2012 et 2013. Le film met en évidence les conditions difficiles de vie des populations dans une région soumise à la charia avec son lot d’interdictions (musique, football, cigarettes…).
Sissako "pas solidaire de cette décision"
Les organisateurs du Fespaco assurent que la décision a été prise en accord avec le réalisateur franco-mauritanien du film, Abderrahmane Sissako. Ce que l’intéressé, qui avait très envie de montrer son film en Afrique, dément catégoriquement. Joint par Jeune Afrique, il a réagi très défavorablement à l’annonce du retrait de son film.
"Cela ne m’étonne pas car la direction du Fespaco m’a contacté ces derniers jours pour évoquer cette éventualité. Je ne suis évidemment pas solidaire de cette décision qui n’a pas été prise en concertation avec moi", explique le réalisateur. Qui déclare qu’il ne se rendra pas au Fespaco (du 28 février au 7 mars) si la position des organisateurs n’est pas revue. Un retournement de situation est-il possible ?
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