Centrafrique : la force française Sangaris sera réduite de moitié fin juin

La force militaire française Sangaris en Centrafrique passera de 1 700 à 900 hommes d’ici la fin du mois de juin, a annoncé jeudi l’armée française.

Des soldats français de Sangaris à Bangui, 30 mai 2014. © Marco Longari/AFP

Des soldats français de Sangaris à Bangui, 30 mai 2014. © Marco Longari/AFP

Publié le 4 juin 2015 Lecture : 1 minute.

Les soldats français de la force militaire Sangaris seront deux fois moins nombreux en Centrafrique. "Le volume des forces dans le mois à venir passera de 1700 à 900 hommes d’ici la fin du mois de juin", a déclaré le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’armée française. Cette diminution des effectifs s’inscrit dans un processsus de désengagement amorcé depuis quelques mois.

L’opération Sangaris concentrée à Bangui

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Les activités du contingent réduit seront concentrées dans la capitale. "À partir de Bangui, nous serons capables de nous déployer extrêmement rapidement en appui des forces de l’ONU mobilisées dans le pays", a précisé le porte-parole. Plusieurs sites où des soldats français sont présents actuellement passeront sous l’égide des Nations Unies. Une force onusienne de maintien de la paix de 10 000 soldats est déployée dans le pays pour l’organisation des élections avant la fin de 2015.

Au plus fort de sa présence sur le terrain, Sangaris, lancée en 2013, comptait 2 000 hommes. Après avoir misé au départ sur une intervention d’une durée de six mois, Paris n’a jamais caché sa volonté de se désengager, notamment pour renforcer la mission Barkhane déployée dans cinq pays du Sahel.

>> Lire aussi : Afrique – France : pourquoi les effectifs militaires français vont augmenter au Sahel

Cette annonce intervient dans un contexte difficile, où les réactions anti-françaises se multiplient en Centrafrique. L’opération Sangaris a été récemment entâchée par des accusations de viols sur des enfants qu’auraient commis des militaires français entre la fin de 2013 et le début de juin 2014. Quatorze soldats sont mis en cause par le témoignage de six enfants centrafricains.

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>> Pour aller plus loin : Afrique – France : la nouvelle tactique du gendarme

(Avec AFP)

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