Décès de Joseph Ndiaye, défenseur de la mémoire des esclaves

Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur de la Maison des esclaves de Gorée, île au large de Dakar, dont il a largement contribué à la sauvegarde, est décédé dans la capitale sénégalaise à l’âge de 86 ans, a-t-on appris auprès du ministère de la Culture.

Publié le 6 février 2009 Lecture : 1 minute.

Boubacar Joseph Ndiaye est "décédé vendredi à l’Hôpital principal de Dakar. Il était alité depuis le mois de mars et avait fait plusieurs séjours à l’hôpital", a déclaré à l’AFP Hamady Bocoum, directeur du patrimoine culturel au ministère sénégalais de la Culture.

M. Bocoum a salué en Joseph Ndiaye "l’artisan principal de la défense de la mémoire de la traite atlantique, l’homme le plus fervent et le plus constant contre tout révisionnisme" sur la traite des esclaves, qui a duré plusieurs siècles entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques avec la déportation de plusieurs millions d’Africains, à partir de Gorée notamment.

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Le défunt, dont la maladie n’a pas été précisée, assumait depuis plus de 40 ans les fonctions de conservateur de la Maison des esclaves de Gorée, en narrant pour les visiteurs les grandes lignes de la traite négrière dont il avait décidé de "parler toute sa vie".

Parmi ces nombreux visiteurs de marque, figurent plusieurs chefs d’Etat comme le Sud-Africain Nelson Mandela, l’Américain Bill Clinton, l’Ivoirien Félix Houphouët Boigny, mais aussi le pape Jean-Paul II.

Boubacar Joseph Ndiaye était né le 15 octobre 1922 à Rufisque (28 km de Dakar). Ancien tirailleur, il a participé à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d’Indochine.

A la fin de sa carrière militaire, il s’était lancé dans le commerce avant d’abondonner cette activité pour se consacrer à la Maison des esclaves.

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Il avait deux épouses et sept enfants.

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