Andry Rajoelina boycotté devant l’ONU

Le président du régime actuellement en place à Madagascar, Andry Rajoelina, a été empêché vendredi de s’exprimer devant l’Assemblée générale de l’ONU à la suite d’une intervention des pays d’Afrique australe.

Publié le 26 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Intervenant au nom de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC – 15 pays), le ministre des affaires étrangères de République démocratique du Congo (RDC), Alexis Thambwe Mwamba, a soulevé une objection à l’intervention d’Andry Rajoelina, dont la légitimité est contestée par de nombreux pays d’Afrique.

Le président de l’Assemblée générale, Ali Triki, a alors mis une motion au vote, lequel a été favorable à la position de la SADC. La délégation malgache a alors quitté la salle.

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Le vote portait sur le point de savoir si une décision antérieure d’autoriser Andry Rajoelina à s’exprimer était valide ou non. Le non l’a emporté par 23 voix contre 4, avec 6 abstentions. L’Assemblée générale de l’ONU compte 192 Etats membres.

On ignorait vendredi soir si ce vote serait définitif ou si la délégation malgache aurait une nouvelle chance de s’exprimer samedi ou lundi, dernier jour du débat annuel de l’Assemblée.

Lâché par l’armée et sous la pression de la rue, le président de Madagascar réélu en 2006, Marc Ravalomanana, avait été contraint le 17 mars dernier de remettre ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à son rival, M. Rajoelina.

De nombreux pays et organisations, dont la SADC, l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), considèrent cette prise de pouvoir comme un coup d’Etat et réclament le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays de l’océan Indien.

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