L’oppositon gabonaise refuse les élections tant que la biométrie ne sera pas mise en place
L’opposition et la société civile gabonaise ont annoncé qu’il n’y aurait « pas d’élections » au Gabon sans la mise en place de la biométrie au cours d’une conférence de presse à Libreville samedi, à l’approche de législatives qui doivent se dérouler avant fin 2011.
![Des militants gabonais pour plus de transparence dans les élections (Libreville, novembre 2010). © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/09/25/025092011104440000000manifgabon.jpg)
Des militants gabonais pour plus de transparence dans les élections (Libreville, novembre 2010). © AFP
"Pas de biométrie, pas de transparence électorale, pas d’élections" a déclaré Jules Aristide Bourdes Ogoulinguendé, secrétaire général du congrès pour la démocratie et la justice (CDJ, opposition), lors d’une conférence de presse réunissant différents partis d’opposition ainsi que la société civile.
Ecartant la possibilité d’un boycott des élections par l’opposition, Zacharie Myboto président de l’ex-union nationale dissoute, a déclaré: "nous voulons qu’il y ai des élections mais des élections transparentes".
"La population n’ira pas voter"
Afin d’empêcher une éventuelle tenue des élections malgré les exigences de transparence de l’opposition, "nous avons mis en place toute une batteries de stratégies qui vous seront dévoilées au moment opportun" a déclaré Pierre André Kombila, président du rassemblement national des bûcherons (RNB, opposition).
"Je pense que faire qu’il n y est pas d’élection ne sera plus une affaire de l’opposition seulement, mais deviendra une affaire de la population gabonaise (…) quand la population va prendre conscience, elle n’ira pas voter", a-t-il ajouté.
La Cour constitutionnelle avait refusé de reporter les élections de 2011 à 2012 pour permettre l’introduction de la biométrie.
"La Cour a procédé à son arbitrage", avait déclaré le président Ali Bongo Ondimba, ajoutant: "En tant que garant de la Constitution, je m’y soumets, comme tout acteur politique doit se soumettre aux lois qui gouvernent son pays".
L’opposition gabonaise –dont les deux principaux partis, l’Union nationale (UN, dissoute) et l’Union du peuple gabonais (UPG)– a suspendu depuis juillet sa participation à la Commission électorale nationale autonome (Cénap), refuse de participer au processus électoral sans la biométrie.
Société civile et opposition ont annoncé le lancement dès samedi prochain d’une campagne de sensibilisation nationale débutant par un meeting populaire à Libreville suivi d’une marche de protestation.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Origines algériennes de Jordan Bardella : enquête sur un tabou
- Après l’Algérie, le Maroc : nouvelles révélations sur les liens de Jordan Bardella avec le Maghreb
- Damiba à Ibrahim Traoré : « Je ne peux pas garder le silence face aux exactions contre les civils »
- Au Burkina Faso, la fuite en avant répressive d’Ibrahim Traoré
- Maroc : mort de la princesse Lalla Latifa, mère de Mohammed VI