Nord du Mali : l’Algérie s’inquiète de l’action des groupes armés

Les activités des groupe armés qui contrôlent le Nord du Mali sont une « source d’inquiétude » pour l’Algérie qui déplore la séparation entre le nord et le sud de ce pays, a indiqué samedi à Alger le ministre algérien de l’intérieur Daho Ould Kablia.

Le ministre algérien de l’intérieur Daho Ould Kablia le 27 mars 2012 à Alger © AFP

Le ministre algérien de l’intérieur Daho Ould Kablia le 27 mars 2012 à Alger © AFP

Publié le 22 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

"L’activité des éléments terroristes et les groupes du crime organisé dans le Nord est source d’inquiétude tant que ce dernier ne tente pas d’y faire face", a déclaré le ministre précisant que l’Algérie "déplorait la séparation entre le nord et le sud du Mali". Le mouvement national de la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) avait proclamé le 6 avril l’indépendance de l’Azawad (nord du Mali).

Le MNLA est un des groupes armés, avec les mouvements islamistes Ansar Dine et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’autres bandes criminelles, ayant pris le contrôle des trois régions administratives de Kidal, Gao et Tombouctou, s’étendant du nord-est au nord-ouest du Mali..

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La situation à la frontière libyenne serait maîtrisée

M. Ould Kablia, cité par l’agence de presse APS, a ajouté que les négociations pour la libération des septs diplomates enlevés à Gao (nord du Mali) début avril imposaient la "discrétion". La question relève des "prérogatives du ministre des Affaires étrangères et des responsables militaires sur les frontières", a-t-il dit. Un groupe dissident d’Aqmi, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a revendiqué l’enlèvement du consul d’Algérie à Goa et de six membres de sa mission.

Au sujet de la sécurité des frontières avec la Libye, le ministre a indiqué que "la situation était maîtrisée et qu’il n’y avait pas d’infiltration de groupes terroristes de Libye vers l’Algérie ni de l’Algérie vers le territoire libyen". Avec les longs mois de conflit libyen, la porosité des 1.000 km de frontière commune en plein Sahel a conduit à un important trafic d’armes. "La situation en Libye s’améliore et les choses se stabilisent. L’Algérie va prêter main forte aux Libyens qui en ont besoin pour édifier les institutions en vue de l’établissement d’un Etat légitime", a précisé M. Ould Kablia. Début mars, le ministre algérien avait déclaré, à l’issue d’une visite à Tripoli, que l’Algérie aller aider la Libye à "constituer une armée et une police"

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