RDC – France : Benguigui rencontre Kabila à Kinshasa « sans a priori »

La ministre française de la Francophonie, Mme Yamina Benguigui, s’est dite persuadée samedi, après une visite de quatre jours à Kinshasa, que le sommet de la francophonie qui se tiendra dans cette ville mi-octobre ne « sera pas un tribunal ».

Yamina Benguigui et Joseph Kabila à Kinshasa, le 28 juillet 2012. © Junior D.Kannah/AFP

Yamina Benguigui et Joseph Kabila à Kinshasa, le 28 juillet 2012. © Junior D.Kannah/AFP

Publié le 28 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

"Nous ne sommes pas venus dans cette optique, a expliqué Mme Benguigui dans une conférence de presse, estimant que la République Démocratique du Congo (RDC) "est en bonne voie", même si "c’est vrai, il y a des progrès à faire".

La ministre, qui avait rencontré auparavant samedi, le président congolais Joseph Kabila, a affirmé que le chef de l’Etat français François Hollande n’avait pas encore pris de décision sur sa venue au sommet.

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"Je ne suis pas venue ici pour alimenter les rumeurs car la rumeur se diffuse et met à mal la confiance", a-t-elle dit.

A Paris, plusieurs associations ont récemment demandé au président français de ne pas se rendre en RDC pour ne pas cautionner le régime de Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, en soulignant que le déroulement des dernières élections en RDC, en 2011 et la situation des droits de l’homme, avaient suscité de nombreuses critiques.

"Promouvoir la démocratie"

Le 9 juillet, François Hollande avait affirmé dans un communiqué: "les autorités de la RD Congo doivent démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l’Etat de droit".

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Mme Benguigui a déclaré être venue "sans a priori et sans préjugé". "Le Premier ministre et son gouvernement font un travail difficile qui mérite reconnaissance", a-t-elle dit. Après avoir reçu plusieurs opposants et des défenseurs des droits de l’homme, Mme Benguigui a affirmé que "très peu ne veulent pas que le sommet ait lieu".

Lors de son arrivée mercredi, le principal parti d’opposition l’Union populaire pour la démocratie et le progrès social (UPDS) avait demandé, dans une pétition à l’ambassade de France, la délocalisation du sommet qui confirmerait, selon ce parti, une victoire électorale "usurpée". L’opposition conteste les conditions dans lesquelles Joseph Kabila a été réélu en 20011.

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"L’afrique à hauteur d’homme"

"Le sommet de la Francophonie doit être le sommet de tous les Francophones et en particulier des Congolais", a souligné Yamina Benguigui.

Les jours précédents la ministre française a rencontré notamment le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo. Elle a également reçu des représentants de l’opposition et de la société civile.

Pour Mme Benguigui "la RDC puise son énergie dans sa volonté de se mettre sur la voie des réformes législatives importantes". "Nous avons écouté les voix de ce pays (…) nous avons entendu les avancées de la RDC (…) je suis venue regarder l’Afrique à hauteur d’homme" a-t-elle dit.

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