Mali : le comité de soutien à deux otages veut une opération pour les libérer

Le président du comité de soutien à deux des huit otages français retenus au Sahel a demandé vendredi que François Hollande fasse intervenir les forces spéciales françaises pour libérer les otages dans les camps où ils sont détenus.

Philippe Verdon (g) et Serge Lazarevic (d), otages capturés au Mali, le 24 novembre 2011. © AFP

Philippe Verdon (g) et Serge Lazarevic (d), otages capturés au Mali, le 24 novembre 2011. © AFP

Publié le 12 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Pascal Lupart, qui préside le comité de soutien à Philippe Verdon et Serge Lazarevic, enlevés le 24 novembre 2011 au Mali par d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), répondait à l’AFP quelques minutes après la confirmation par François Hollande de l’engagement des forces armées françaises ce vendredi "après-midi" au Mali pour repousser les groupes armés islamistes en soutien aux troupes maliennes.

"Le président de la République a perdu du temps, il aurait pu envoyer des troupes françaises plus tôt", a jugé Pascal Lupart. "Je demande au président de la République que les forces spéciales françaises interviennent sur les camps où sont détenus les otages pour les libérer", a dit le président du comité de soutien, ajoutant: "Si on ne le fait pas, j’ai peur pour leur devenir."

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"Nous ignorons totalement l’usage que les ravisseurs pourront faire des otages", a souligné sur RTL le père de Philippe Verdon, Jean-Pierre Verdon, qui a expliqué que l’inquiétude des proches des otages allait "croissant", était "au maximum de ce qui est possible". Selon lui, les autorités "ont mis tout en oeuvre pour essayer de trouver des solutions". Mais "la capacité des négociations me paraît aujourd’hui être complètements nulle", a-t-il ajouté. "Faire la guerre aux terroristes, c’est une chose qui relève de l’Etat. Nous, notre obsession c’est les otages", a-t-il encore dit. Contactés par l’AFP, des proches d’autres otages se sont refusés à tout commentaire.

Sept otages français sont détenus au Sahel. Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret ont été enlevés le 16 septembre 2010 par Aqmi dans le nord du Niger à Arlit, un site d’extraction d’uranium. Aqmi a également revendiqué le rapt de Serge Lazarevic et Philippe Verdon, enlevés le 24 novembre 2011 dans leur hôtel d’Hombori au nord-est du Mali alors qu’ils étaient en voyages d’affaires selon leurs proches.

Le 20 novembre 2012, un Français de 61 ans, Gilberto Rodriguez Leal, a été enlevé dans l’ouest du Mali. Deux jours plus tard, le 22, le groupe islamiste Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a revendiqué ce rapt. Francis Collomp a été enlevé le 19 décembre 2012 dans le nord du Nigeria dans une zone frontalière du Niger. Un groupe islamiste, Ansaru, avait revendiqué l’enlèvement et justifié notamment ce rapt par le rôle de la France dans la préparation d’une intervention militaire au Mali.

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